Les résultats de l’étude de l’Insee portant sur la société mahoraise dévoilent ce qu’est le modèle familial à Mayotte.
L’Insee a réalisé une étude portant sur "Migration, natalité et solidarités familiales à Mayotte", rapporte orange.fr. Elle a permis l’accès à plus d’informations sur le modèle familial à Mayotte.
Selon l’Insee, chez les Mahorais, la famille serait basée notamment sur "deux fondements essentiels : le mariage et une fécondité élevée."
Concernant le mariage qui constitue un cas social à part entière sur l’île, 92% des personnes ayant plus de 35 ans ont confié s’être mariées ou avoir déjà été mariées.
Dans le cas des femmes, 20% des femmes âgées de 35 ans ne sont plus mariées contre 4,5%, toujours mariées certes mais ne vivent plus avec leur mari. En revanche, chez la gente masculine, être marié et en couple à 35 ans est un objectif en soi, pour 86% des Mahorais.
L’étude de l’Insee a aussi révélé que le mariage chez les femmes est précoce. Seulement 5,3% des hommes se marient avant 25 ans contre 33% chez les femmes.
60% des femmes nées entre 1945 et 1954 se sont engagées dans le mariage à 20 ans. Mais ce taux a diminué à 40% pour celles nées entre 1965 et 1974.
Le niveau de l’éducation et d’études joue aussi un rôle majeur dans le mariage précoce chez les femmes. Celles âgées de 18 à 24 ans, non scolarisées ont été mariées deux fois plus que celles ayant été au lycée ou ayant fait des études supérieures.
D’après les résultats de l’étude réalisée par l’Insee, " la fécondité reste forte mais elle est en recul avec la généralisation de la scolarisation." L’ICF ou indicateur conjoncturel de fécondité annonce qu’en 2015,on a enregistré 4,0 enfants par femme mahoraise, soit le taux le plus élevé comparé aux autres départements français.
Dans le modèle familial à Mayotte décrit par l’Insee, il faut aussi considérer l’absence des pères. A ce sujet, l’étude a indiqué : "Dès le plus jeune âge, beaucoup d’enfants vivent sans leur père", soit un quart des enfants de moins de deux ans contre moins de 10% en métropole.
A lire aussi : Mayotte : les agressions sexuelles intrafamiliales s’aggravent