A Mayotte, les violences sexuelles ont énormément augmenté et ces cas malheureux se déroulent pour la plupart dans le cercle familial.
En conférence de presse, le procureur Joël Garrigue a dévoilé un chiffre surprenant quant aux agressions sexuelles. En effet, ces dernières ont augmenté de 18% en 2016, comparé à 2015, "mais surtout une aggravation de 60% depuis 2014, passant de 136 faits à 216, dont beaucoup d’atteintes sexuelles sur mineurs", rapporte Le Journal de Mayotte.
De son côté, le colonel Leclercq qui officie comme Commandant de la Gendarmerie de Mayotte explique qu’il était difficile de prévenir de telles agressions. "Elles sont souvent intrafamiliales, et ne sont pas toujours suivies de dépôts de plainte", affirme le principal intéressé.
Cette hausse ne serait que la partie cachée de l’iceberg, car elle serait "très inférieure à la réalité", selon Joël Garrigue qui poursuit qu’actuellement, Mayotte est dans la même situation qu’il y a plusieurs années en Métropole, "avec la peur du regard de la famille et de la société". L’homme déclare également que les plaintes arrivent avec "plusieurs semaines de retard, car un arrangement est tenté au préalable".
Toujours selon le Journal de Mayotte, actuellement un travail est en cours avec le directeur du Centre Hospitalier du département pour mettre sur les rails une salle dédiée aux jeunes victimes de viol où celles-ci ne seront entendues qu’une fois par les autorités et les médecins. Cela pour éviter les problèmes psychologiques qui pourraient être engendrés à cause de la répétition de la narration de l’agression.