Les zones sensibles de Mamoudzou seront dotées de caméras de surveillance. Le projet d’installation des matériels a été conclu lundi entre le maire de la commune et l’entreprise Colas.
Ces caméras de surveillance opérationnelles vers la fin de l’année auront un effet dissuasif sur les actes de délinquance. Le maire de la commune et l’entreprise Colas ont signé ce lundi un contrat pour la concrétisation du projet d’installation de caméras de surveillance dans les zones sensibles de Mamoudzou. Dans son allocution, Mohamed Majani, le maire de Mamoudzou, a de nouveau affirmé que la lutte contre l’insécurité figure parmi les priorités de sa mandature. Ce dispositif discuté depuis 2014 fait partie d’un plan d’action global pour tenter de mettre fin à la délinquance dans la commune.
Le projet d’installation de caméras de surveillance à Mamoudzou a été lancé en partenariat avec les acteurs œuvrant dans le domaine de la sécurité. "Ce dispositif représente un outil complémentaire pour la ville dans sa politique volontariste en matière de prévention et de renforcement de la sécurité des lieux, des personnes et des biens", a expliqué Mohamed Majani cité par Le Journal de Mayotte. Au total, 62 caméras seront disponibles fin 2017 pour un coût total de 2 millions d’euros. Elles seront surtout implantées au niveau des lieux à forte affluence ou dans les zones confrontées aux problèmes (incivilités, infractions, dégradations, etc.) Les zones prioritaires seront donc les écoles, les ronds-points, les places et édifices publics ainsi que les parkings et lieux isolés.
Du point de vue technique, le dispositif de vidéo-surveillance qui sera mis en place a été conçu pour que la personne filmée ignore qu’il l’est. En effet, il est constitué de caméras-dômes équipées d’objectif invisible. Leur direction ne peut être connue de même que le fait qu’elles soient fonctionnelles ou non. Les caméras fabriquées en plexiglas renforcé peuvent résister aux actes de dégradations. Fixes ou mobiles, elles peuvent effectuer une rotation rapide à 360 degrés.
Les images obtenues seront ensuite exploitées en collaboration avec les forces de l’ordre, car les caméras sont raccordées au CSU (centre de supervision urbaine) par fibre optique. Selon l’entreprise Colas, les travaux débuteront vers le mois de juin ou juillet après la période d’étude et d’acheminement du matériel. Le système complet de vidéo-surveillance devra être opérationnel d’ici la fin de l’année.
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