Marine Le Pen s’envole le 26 novembre pour La Réunion et Mayotte, où elle devrait rester une semaine. La présidente du Front national veut mettre les Outre-mer "au cœur d’une grande politique stratégique de développement de la mer".
Marine Le Pen passera cinq jours dans l’Océan Indien. Elle sera à La Réunion à partir de dimanche puis à Mayotte les 30 novembre et 1er décembre prochain. La présidente du FN devrait également faire un détour en Guyane. Lors d’un point de France, elle a indiqué qu’elle tiendra un "banquet républicain" à Mtsamboro et assure vouloir rencontrer beaucoup de personnes y compris des gens qui ne partagent pas ses idées.
A quatre jours de son arrivée dans l’Océan Indien, Marine Le Pen a reçu trois journalistes de la presse de l’Outre-mer à Paris pour présenter sa visite. A La Réunion, la présidente du Front national a choisi les circonscriptions où elle a obtenu ses meilleurs scores : "13 à 14 % aux présidentielles 2012 et aux européennes 2014", a-t-elle indiqué de mémoire. Marine Le Pen sera ensuite à Mayotte pour deux jours où "banquet républicain" se tiendra à Mtsamboro.
Ses positions sur les Outre-mer semblent déjà bien rodées. Elle raille ceux qui prônent à longueur de discours que "l’Outre-mer est une chance pour la France" mais qui "ne lui donne aucune chance, particulièrement depuis la fin du mandat de Jacques Chirac, le dernier président à avoir eu de l’affection et un intérêts réels pour l’Outre-mer". Elle affirme qu’avec elle, il y aura un ministère de plein exercice de la Mer et l’Outre-mer. "L’Outre-mer doit être au cœur de cette politique stratégique de développement de la mer", indique-t-elle.
Marine Le Pen propose de concevoir avec les collectivités territoriales et l’Etat une "politique stratégique, de créer une université des métiers de la mer, des zones de développement prioritaire". "On va faire des bateaux et les faire naviguer. L’Etat régalien va mettre en place la protection et l’exploitation de notre domaine maritime", explique-t-elle. Concernant Mayotte, elle ne reviendra pas sur la départementalisation, "mais c’était de la folie de la faire dans l’urgence", dit-elle. En matière d’immigration, elle parle de "nécessaires décisions de fermeté" comme en Guyane où elle veut "couper les pompes aspirantes". Il est aussi question de "suppression totale du droit du sol et pas seulement à Mayotte" et de restriction du droit d’asile.