L’insécurité et la délinquance à Mayotte sont toujours présentes avec notamment une hausse de 883 % du taux d’agressions sur mineurs à Mamoudzou.
Au cours de son dernier atelier, l’Association des Collectivités d’outre-mer (ACCD’OM) a évoqué "la lutte contre l’insécurité et la délinquance, une priorité pour Mayotte", présidée par Sylvianne Terroatea, pour la Polynésie française. D’après les chiffres du ministère de l’Intérieur, Saint-Martin et la Polynésie française sont les plus touchés par les actes de vandalisme et les agressions. Mayotte ferait encore partie des territoires les plus épargnés par cette insécurité grandissante. Des statistiques qui font malheureusement décalage à l’image renvoyée par l’île de Mayotte.
"Les crimes perpétrés sur un territoire le placent en haut du tableau, contrairement à la petite délinquance, qui se multiplie pourtant da manière inquiétante à Mayotte. Et nous n’avons pas assez de statistiques pour considérer ces données comme fiables, en particulier sur le ressenti de la population, victime de ces agressions quotidiennes", a commenté le sénateur Thani Mohamed Soilihi dans le Journal de Mayotte.
Les dires du parlementaire sont confirmés par le tableau du ministère rapporté par Nadhirou Moustoifa, DGA SG en charge de la sécurité à la mairie de Mamoudzou. Les chiffres dévoilent une hausse des vols avec violence de prés de 90 % entre 2014 et 2015 sur la commune. Par ailleurs, les atteintes volontaires à l’intégrité physique ont augmenté de 58 %. Par rapport aux agressions de mineurs de moins de 15 ans, leur taux a explosé de 883 %. "Face à cela, nos effectifs sont insuffisants", déplore Nadhirou Moustoifa qui rappelle les 14 policiers supplémentaires alloués par le Plan Cazeneuve, de même que les 26 agents de sécurité.
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