Les partenaires sociaux ont mis du temps pour se mettre d’accord sur la mise en place de l’Intérim à Mayotte. Près de deux ans se sont écoulés et il va enfin être appliqué au mois de janvier prochain.
Les spécialistes du droit du travail de Mayotte ont avancé de nombreux arguments pour que les syndicalistes réfractaires de la mise en place de l’Intérim dans le département soient d’accord pour mise en oeuvre. Les effets de persuasion des spécialistes ont porté ses fruits car l’Intérim sera bientôt appliqué à Mayotte à partir du mois de janvier prochain. C’est la décision prise par les partenaires sociaux dont le Medef, pour le patronat, et la CFDT, FO et la CFE CGC, lors d’une réunion du mardi dernier à la Dieccte (Direction du travail et de l’emploi).
L’Intérim aura pour but d’attirer les personnes qui travaillent au noir vers la légalité selon lejournaldemayotte.com. "Les embauches s’en trouveront facilitées, les intérimaires pourront bénéficier d’une couverture sociale, et cela ne peut que réduire le travail dissimulé", a précisé Thierry Galarme, président du Medef à Mayotte, accompagné de Piette Gattaz, président national. "La Dieccte nous a informé que l’ordonnance était en cours de signature à Paris, pour être légalisée le 1er janvier 2017", a-t-il continué.
Les syndicalistes de la CGT de Mayotte n’étaient pas présents lors de cette réunion à la Direction du travail et de l’emploi. Cette absence s’explique sur le fait que la CGT Ma demande à l’État français de procéder à la transposition immédiate du Code du travail national "sans modifications" à Mayotte. Elle est donc favorable à l’application de l’Intérim à Mayotte, mais émet tout de même une remarque. "Je suis d’accord pour son application sous condition de bénéficier du Code du travail intégral, avec des droits intérimaires identiques à la métropole, et notamment, les indemnités chômage…", a annoncé le secrétaire départemental de la CGT Ma, Salim Nahouda.
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