Avec 10 millions d’économies à son actif sur les exercices précédents, le département de Mayotte se retrouverait actuellement en équilibre dans son budget du conseil départemental. Toutefois, les contributions de l’État sont plus que nécessaires pour maintenir cette balance égale.
Lors de la séance plénière du conseil départemental dans la matinée du jeudi 28 juillet, l’ordre du jour a porté sur le budget 2016 très restreint du département mahorais. Malgré les nombreux projets à mettre en place comme le financement du musée pour 2016, l’augmentation des tarifs pour la prise en charge des personnes en situation de dépendance (qui passe à 16,55 € contre 13,50 € précédemment), les finances du département n’arriveraient pas à suivre. La chambre régionale des comptes a d’ailleurs demandé au conseil départemental de Mayotte de réduire ses dépenses en investissement et fonctionnement.
Abdou Dahalani, le président du Conseil économie, social et environnemental (CESEM), rappelle que ce budget déficitaire du département remonte déjà à plusieurs années. Ce dernier assure que "le gouvernement veut redresser les comptes de Mayotte", mais il ne peut s’empêcher de se demander si le conseil départemental saura être à la hauteur de ces changements. "Les orientations d’action doivent prendre en compte les arbitrages budgétaires", conseille à la fin Abdou Dahalani, comme rapporté par Mayotte Orange.
Le vice-président en charge des finances, Ben Issa Ousseni, a pour sa part mis en avant les efforts du département de Mayotte dans la réduction de son déficit budgétaire. Si le déficit était prévu à hauteur de 29 millions d’euros pour l’année 2016, il a finalement été maintenu à 19 millions d’euros. Ben Issa Ousseni a également corrigé le budget du conseil départemental avec 276 millions d’euros en fonctionnement et 272 millions en dépensent. Toujours d’après lui, le conseil départemental a donc "un budget en équilibre avec un excédent de 4 millions d’euros". "Il y a des possibilités pour le Conseil départemental de faire des économies et d’arriver en équilibre en 2017", a-t-il ainsi conclu.
Malgré ces chiffres qui semblent positifs par rapport au budget 2016 de Mayotte, le conseil départemental avoue surtout espérer une plus forte contribution de l’État. Il demande ainsi un apport de 10 millions d’euros versé au financement des PMI et 10 autres millions d’euros pour l’aide sociale à l’enfance (ASE). Le conseil départemental mahorais espère dans la foulée une contribution de l’État pour le revenu de solidarité active ou RSA. Lors de son entretien avec Soibahadine Ibrahim Ramadani au mois d’avril 2016, le Premier ministre français Manuel Valls a assuré que le département de Mayotte pourra compter sur le soutien de l’État. Soibahadine Ibrahim Ramadani a pour sa part, confié être optimiste par rapport à ces engagements faits par l’État français.
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