En six semaines, près de 750 personnes ont été reconduites à la frontière à Mayotte. Le chiffre est très inférieur par rapport à celui de 2015 à la même période.
Les maires de Mayotte et les services de la préfecture se sont rencontrés mardi dernier pour faire le point sur les "dacasages", rapporte le site domtomactu.com. Ils se sont déjà réunis les 17 et 23 mai derniers. Les maires devront désigner un référent chargé de travailler en collaboration avec les services de l’État sur l’authenticité des certificats d’hébergement fournis à l’appui des demandes. Un référent sera nommé dans chacune des communes.
La situation des personnes installées place de la République n’évolue pas. Il a été rappelé qu’aucun départ vers La Réunion ou la métropole n’est envisageable. Aucun relogement n’est également possible. Des médecins continuent à assurer le suivi médical des personnes quotidiennement. Le préfet s’était engagé à renforcer les opérations de lutte contre l’immigration clandestine à Mayotte lors des précédentes réunions.
Quatre-vingt-douze opérations ont été réalisées ces six dernières semaines, selon la préfecture de Mayotte. Le centre de rétention administrative a accueilli 750 étrangers en situation irrégulière d’où ils seront reconduits à la frontière. Le chiffre est en forte baisse par rapport à 2015. En effet, rapporté à l’année, les expulsions s’élèvent à environ 6 000, alors qu’elles étaient 18 763 l’année dernière.
Par ailleurs, les maires de Mayotte ont exprimé leur volonté de voir une meilleure collaboration entre eux, la police, la gendarmerie et ceux du vice-rectorat notamment pour les inscriptions scolaires. Des rencontres seront organisées très prochainement dans cette optique.
Concernant les opérations liées à des situations d’urbanisme illégal, le préfet a proposé la tenue d’une réunion entre les maires de Mayotte et les services de la Direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement (DEAL) pour inventorier les situations en mettant notamment l’accent sur les zones à risques naturels. Les maires disposeront d’une fiche leur permettant de connaître précisément les actions qu’ils pourront engager au titre de leurs pouvoirs de police et celles relevant d’une décision judiciaire.