Il y aurait au moins 84 adultes et 328 enfants place de la République à Mamoudzou. Ils manquent de nourriture, et les associations ne disposent pas de vivres.
Assani Mfoungouli, président de la ligue des droits de l’Homme section de Mayotte est l’invité de la station de radio Kwezi FM ce matin. Selon lui, la situation place de la République à Mamoudzou est catastrophique. Au moins 84 adultes et 328 enfants y sont recensés, et ils manquent de nourriture, et les associations ont du mal à les venir en aide, car elles manquent de moyen.
Assani Mfoungouli lance donc un appel au Conseil Général et au Préfet de Mayotte. Des pistes ont été proposées, mais la situation reste bloquée. Le Préfet a proposé de reloger les familles dans leurs villages d’origine, ce qui est conforme au vœu des associations, mais cela exposerait les familles à un danger certain.
Les personnes regroupées place de la République à Mamoudzou seraient prêtes à repartir aux Comores, mais le Préfet serait contre d’après Assani Mfoungouli. La proposition de reloger les personnes en situation irrégulière dans un camp militaire a également été refusée.
Les "décasages" continuent
Le weekend dernier, six villages ont encore été touchés par des opérations de "décasage" malgré la condamnation du tribunal administratif. Aucun délogement d’habitants illégaux n’aurait été constaté, selon la préfecture de Mayotte. Mais d’autres sources affirment que près de 200 personnes ont participé à l’expulsion de 114 personnes.
La décision du tribunal administratif condamne les "chasses aux clandestins" et enjoint la mairie à interdire les manifestations. L’avocate des associations plaignantes, Cimade, Gisti et Secours catholique avait rappelé la peine de 20 ans de réclusion encourue pour les délogeurs.
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