Le ministère a publié le dernier bilan de la délinquance dans les outre-mer. La situation de Mayotte n’est pas reluisante.
Mayotte est dans le rouge en matière de taux de cambriolages par logement, commente le site mayotte.orange.fr. En effet, le département est confronté à un taux bien supérieur dans ceux rencontrés dans les autres territoires, selon le dernier bilan de la délinquance publié par le ministère de l’Intérieu. En 2015, la délinquance est restée "faible" à Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna, elle était "élevée" en Guadeloupe, Guyane, Saint-Martin, mais surtout à Mayotte. La Réunion et la Martinique se situent, quant à elles, entre les deux extrêmes avec des statistiques semblables à celles de la métropole.
Sept domaines de l’insécurité sont couverts par ce bilan du ministère de l’Intérieur. Il s’agit des vols avec armes, vols violents sans arme, vols sans violence, les cambriolages de logements et les vols de véhicules et les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus dans la sphère familiale et en dehors de la famille.
En matière de vols avec violence, Mayotte est très en dessus avec 249 cas, soit 1,2 fait de vol avec armes pour 1000 habitants. Le chiffre, exprimé en valeur absolue, est de 666 en Guyane, 704 en Guadeloupe, 299 en Martinique et 249 à Mayotte. Rapportés à leur population respective, on constate pour ces territoires d’outre-mer de 5 à 17 fois plus de vols avec armes qu’en métropole où le chiffre est de 0,2 fait pour 1000 habitants.
Mayotte est le deuxième département d’outre-mer le plus touché en matière de vols violents sans arme avec 1 500 cas en 2015. Et avec le même chiffre, la Guyane affiche un taux de vols violents sans arme quatre fois plus élevé que la moyenne métropolitaine. Suivent Mayotte, avec 3,3 vols violents sans arme pour 1 000 habitants, et Saint-Martin, 3,0. L’ensemble des territoires d’outre-mer a un taux par habitant élevé de coups et blessures volontaires dans la sphère familiale comparé à la moyenne nationale : 2,4 victimes pour 1000 habitants contre 1,4 en métropole. Il apparait qu’à Mayotte, l’insécurité est forte dans les zones densément peuplées et dans les zones touristiques.