Des renforts dépêchés à Mayotte pour ramener le calme. Après deux semaines de grève générale. Et des violences urbaines hier soir au chef-lieu Mamoudzou. Les syndicats ont érigé des barrages. Ils bloquent la circulation routière au nord, au sud et au centre de l’île. Envoyé spécial pour Antenne Réunion : Matthieu Aunay.
À l’heure où le soleil se couche à Mamoudzou, le point fait état d’une situation relativement calme. Un calme qui ne fait pas oublier l’atmosphère tendue, avec des jeunes de différents quartiers qui depuis trois soirs, sont à l’origine d’affrontements.
De nouveaux débordements attendus cette nuit encore
D’une manière plus globale il s’agit de conflits qui durent depuis plusieurs mois, et qui se sont réveillés à l’occasion de la grève générale. Des renforts de police sont arrivés sur place afin de faire face à cette montée de violence. De nouveaux débordements menacent de se reproduire cette nuit encore.
Et ce, en dépit de médiations qui se sont déroulées ce mercredi, à l’initiative de certaines mères de famille dans les quartiers, mais aussi de la part du grand cadi, ou encore du capitaine de la police locale.
15 jours de grandes manifestations
À côté de cette grève, un autre point à souligner concerne les grandes manifestations. Il est important de dissocier ces deux actions. Des manifestations qui durent maintenant depuis quinze jours, soit depuis le 30 mars.
Au moins une dizaine barrages sont dressés un peu partout dans l’île. L’objectif des syndicalistes est simplement de se faire entendre de l’État. Leurs revendications : l’égalité réelle, notamment en ce qui concerne les prestations sociales.
Pour cela, il ont opté pour la solution de mettre à genoux l’économie mahoraise. Une démarche qui porte ses fruits. Mamoudzou vit au ralenti, avec presque plus personne dans la rue.
Photo : Kwezi TV