La ministre des Outre-mer George Pau-Langevin a réagi aux événements qui agitent Mayotte actuellement. Le préfet Seymour Morsy l’a rencontrée à Paris.
La ministre des Outre-mer Georges Pau-Langevin est revenue sur l’héritage du précédent gouvernement, observe Mayotte 1ère à qui elle a accordé une interview. Elle a rencontré le préfet Seymour Morsy à Paris. Celui-ci est rentré à Mayotte et assure qu’il va prendre toutes mes mesures "pour que règne l’ordre public", avec en filigrane un aveu qu’il ne règne donc pas actuellement.
George Pau-Langevin a aussi promis des renforts de forces de l’ordre en cas de nécessité. À propos de la grève générale qui a lieu actuellement, elle a rappelé que le précédent gouvernement de droite estimait qu’il n’avait pas à prendre en charge les jeunes en difficulté, et un travail est en cours avec l’actuel.
George Pau-Langevin a cependant concédé que Mayotte a pris du retard au niveau des équipements et infrastructures, qui sont bien loin des standards hexagonaux et de ceux de la demande de la population. Mais elle n’a pas annoncé de plan de rattrapage ni de moyens supplémentaires. Quant à la transposition de la loi Travail à Mayotte, le travail est aussi en cours. "Un tiers est transposé", a dit la ministre qui invite les syndicalistes en fin de semaine pour faire le point sur la situation.
Les directeurs de cabinet des ministères des Outre-mer, de la fonction publique et du travail seront aussi présents à cette réunion entre George Pau-Langevin et les syndicalistes. "Il faut voir par exemple comment on peut procéder pour les retraites étant donné que les agents n’ont pas cotisé", a précisé la ministre.
Les élus de Mayotte doivent, de leur côté, rencontrer le Premier ministre Manuel Valls pour discuter d’une proposition de réforme de la fiscalité, le 26 avril prochain. Un nouveau rendez-vous avec les syndicalistes est annoncé au mois de juin. La grève générale se poursuit toujours à Mayotte. Les syndicats ont affirmé leur détermination à maintenir les barrages routiers, tant qu’un émissaire ne sera pas dépêché par le gouvernement pour trouver une solution au conflit, qui entrera bientôt dans sa troisième semaine.
Cette grève générale a commencé le 30 mars pour réclamer "l’égalité réelle" avec la métropole, notamment l’alignement des prestations sociales et l’application du Code du travail national. Les grévistes exigent aussi des moyens de lutte contre l’insécurité et la construction d’écoles.