Depuis 2 semaines, Mayotte vit sous tension. Les syndicats maintiennent leur grève dans la lutte pour "l’égalité réelle".
Rivo Rakontondravola, secrétaire départemental SNUipp/FSU à l’AFP, a lancé que le syndicat ne demande "pas la lune, mais il me semble que certains veulent pourrir la situation, veulent que ça dégénère, alors que jusqu’à ce jour, nous avons été réglos. Pour l’instant, nous avons le soutien de la population, nous maîtrisons la situation, mais nous risquons d’être dépassés et ça sera la responsabilité du préfet, que nous suspectons de remonter des informations incomplètes à Paris".
Les mahorais ont érigé plusieurs barrages ce lundi, limitant l’accès au centre de Mamoudzou, pour revendiquer l’alignement des prestations sociales et l’application du Code du travail national sur le 101e département.
Christian Chevalier, le secrétaire national du SE-UNSA (syndicat des enseignants du 1er et du 2nd dégré), a alerté le gouvernement sur la situation qui prévaut à Mayotte, à travers un message posté sur Twitter.
Mayotte : le conflit social oublié. Blocages, barrages, agressions, écoles fermées. La tension est palpable. @manuelvalls @najatvb #AgirVite
— Christian CHEVALIER (@UnsaChevalier) 11 avril 2016
Un syndicaliste cité par le Figaro qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat a raconté que des ""jeunes qui rackettent les passants et qui risquent d’avoir des réactions violentes. Ces violences ne sont pas orchestrées par l’intersyndicale mais par certains jeunes qui, prétextant une absence des bus scolaires, érigent aussi des barrages".