La situation est tendue à Mayotte. Outre les différentes manifestations orchestrées pour revendiquer l’égalité réelle avec la France métropolitaine dans tous les domaines, les cours sont suspendus dans le sud de ce territoire d’outremer.
Mayotte, devenu département d’outremer depuis 2011, exige de bénéficier des mêmes droits que l’Hexagone, dans tous les domaines.
Appel à une grève générale
Les manifestations ont débuté ce 30 mars. Depuis, l’intersyndicale appelle à la grève générale dans le département. La tension est palpable depuis ces quelques jours notamment ce lundi 4 avril, quatrième jour de la grève. La préfecture de Mamoudzou, cernée de barrages, est restée ville morte. Les jours précédents, près de 2000 fonctionnaires, salariés et retraités ont tenu une manifestation pacifique dans le but de réclamer cette égalité réelle avec l’Hexagone.
Suspension des cours au sud de Mayotte
Depuis le début de la grève, les professeurs et les instituteurs sont très impliqués dans les mobilisations, laissant les élèves à leur grand dam. Au sud de Mayotte, les cours ont effectivement été suspendus, rapporte Mayotte 1ère. "Malgré les rencontres avec le préfet, aucune mesure concrète en rapport avec nos revendications n’a été enregistrée à ce jour et aucune promesse d’avancée rassurante n’est sortie de ces rencontres", ont déploré les sept organisations syndicales dans un communiqué relayé par le site Force Ouvrière ce mardi.
L’application de l’article 73 de la constitution
L’intersyndicale, qui a dernièrement interpellé le Premier ministre Manuel Valls, exige notamment l’application de la totalité du code du travail et des conventions collectives de branche. Parmi ses requêtes figurent également l’alignement sur l’Hexagone de toutes les prestations familiales et sociales, la revalorisation immédiate des pensions minimum de retraite ou encore la reconstitution de carrière et la prise en compte de l’ancienneté de service des agents de la fonction publique. "Nous exigeons l’application de l’article 73 de la constitution qui stipule que Mayotte doit bénéficier du droit commun, comme la Guadeloupe ou la Réunion", a indiqué El-Anzize Hamidou, secrétaire général de l’union départementale FO de Mayotte.
Les élus soutiennent les mobilisations
Dans un post sur Facebook, Issa Abdou a déclaré que "les élus départementaux soutiennent le mouvement."
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