Le taux de natalité d’un pays reflète sa croissance économique et la stabilité sociale de ce dernier. Pour les pays aisés économiquement, une hausse du nombre de naissances équivaut à une redynamisation socio-économique. Contrairement, dans les pays où la pauvreté est dominante, cette hausse du taux de natalité est synonyme de crise sociale, c’est le cas de Mayotte.
Un taux de naissance record
Un nombre record de naissances sera à prévoir pour cette année 2016 selon les prévisions du Centre hospitalier de Mayotte (CHM). L’année dernière, près de 9.000 naissances ont été enregistrées auprès de la maternité de ce centre hospitalier, soit une moyenne de 750 naissances par mois. Pour cette année, rien que pour le mois de janvier et février, les chiffres observés battent tous les records depuis l’existence du Centre hospitalier de Mayotte. En effet, le site d’Orange rapporte que 1.571 bébés ont vu le jour au CHM depuis le début de l’année. Si cet accroissement hors de contrôle continue, "une véritable crise du système sanitaire" sera inévitable.
Une situation inquiétante
Les responsables du Centre hospitalier de Mayotte sont troublés par cette situation. Les naissances de cette année pourraient battre tous les records des années précédentes. Selon les prévisions, pour 2016 la barre des 10.000 naissances sera largement franchie. Le Centre hospitalier de Mayotte se prépare à un véritable problème du système de santé car les infrastructures de l’établissement ne permettent pas de satisfaire la demande croissante. "Au-delà de 9.000 naissances, je ne sais pas comment on fait", a avoué le directeur du CHM, Étienne Morel.
Des aides jugées insuffisantes
Face à cette prévision inquiétante, le ministère de la Santé a alloué 10 millions d’euros aux services pédiatriques et à la maternité du CHM. Certains syndicalistes estiment que ce budget n’est pas suffisant par rapport aux efforts et aux besoins de ces services. C’est le cas de la CGT-Ma qui demande une revision à la hausse du nombre du personnel dans ces services mais également des primes de dédommagement "au regard de la surcharge de travail". Si leurs revendications ne sont pas entendues et répondues, les syndicats pourraient procéder à une grève le 30 mars prochain selon orange.fr.
A LIRE AUSSI
Notre dossier sur Mayotte, sur la santé au Mayotte et sur la naissance.