Accusée de laxisme dans la gestion de l’immigration clandestine, la préfecture de Mayotte réagit et évoque la responsabilité de chacun.
L’immigration clandestine, tout le monde est responsable
À Mayotte, le gouvernement est accusé de laxisme par rapport à l’immigration clandestine. Dans un communiqué, la préfecture a tenu à conscientiser chaque citoyen de ses responsabilités face à la situation. Cette mise au point apportée par l’État pointe du doigt l’implication de la population mahoraise dans le problème de l’immigration clandestine. En effet, certains habitants profitent des migrants en situation irrégulière pour avoir une main d’œuvre à bas coût. L’amalgame réside dans le fait que ce sont ces mêmes personnes qui déplorent la situation de l’immigration clandestine.
Les mesures prises par l’État
"Dans le cadre des mesures liées à l’état d’urgence, le Préfet a décidé de renforcer les opérations de lutte contre l’immigration clandestine et de contrôle d’identité", a indiqué la préfecture dans son communiqué. La sous-préfète de Mayotte, Florence Ghibert-Bezard, s’est donc rendue à Cavani sud, pour une opération de contrôle. Elle a décidé de participer aux côtés des fonctionnaires de police à cette descente sur terrain. Dans le quartier de Mbaravi, "sur la vingtaine de personnes contrôlées, quatre majeurs en situation irrégulière ont été interpellés, et conduits au Centre de rétention administrative de Pamandzi", rapporte le communiqué.
L’État refuse le mauvais rôle
Au cours de cette opération, les policiers et la sous-préfète ont constaté des étrangers installés illégalement sur le territoire. Ils "ont élu domicile et parfois même cultivent des parcelles avec la complicité de propriétaires terriens", est-il mentionné dans le communiqué. L’État refuse donc de servir de Père Fouettard et demande à chacun de s’impliquer davantage pour endiguer le problème, une bonne fois pour toutes. Le préfet de Mayotte rappelle notamment que "la lutte contre l’immigration clandestine est une des priorités du Gouvernement qui s’inscrit naturellement dans les mesures prises dans le cadre de l’état d’urgence."
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