Environ 500 personnes se sont rassemblées place de la République à Mamoudzou (Mayotte) pour participer à la grève générale lancée par plusieurs syndicats.
Ce mardi matin à 7h30, les premiers manifestants se sont rassemblés place de la République à Mamoudzou à Mayotte pour participer à la grève générale lancée par une vaste intersyndicale. Composé de 6 syndicats : CGT, CFDT, FO, Solidaires, FSU et FAEN, l’intersyndicale a défini le mot d’ordre du mouvement, "pour l’application du dialogue social et le respect du droit et de la liberté syndicale". Les syndicats appellent ainsi à une grève illimitée. En revanche, d’autres syndicats comme l’UNSA ou la CFE-CGC appellent à une action pour cette seule journée de mardi.
Selon Orange Mayotte, à 9 heures 500 personnes ont grossi les rangs. Pourtant, la participation de la population restait encore très inconnue même si manifestement, de nombreuses personnes ne se sont pas rendues au travail. Jeunes actifs et bacocos, Mahorais et Mzungus, services publics et secteur privé… toutes les catégories de personnes ont été représentées, constatent les médias locaux. "C’est bien parce que ça crée du lien entre des personnes qui ne se rencontrent pas toujours facilement sur les luttes sociales", commente Thierry Wuilliez, du SNES FSU.
Le secteur public a été bien évidement en tête de ligne de cette grève générale, mais le secteur privé s’est fait également entendre. Les salariés d’IBS, de SMART ou encore de SOMACO ont renforcé les rangs. Concernant les revendications, public et privé ont chacun leur propre demande spécifique. Pour le privé, cette manifestation est surtout l’occasion de parler de "défense de l’emploi et du pouvoir d’achat avec application immédiate des conventions collectives et des codes du travail nationaux. Mais aussi de droit à la solidarité nationale pour les retraites de base et complémentaire et les prestations sociales".
Pour le secteur public, les revendications tournent autour de la "reconstitution de carrière des ex-agents de la CDM, une indexation des salaires au moins égale à 53% compte tenu des prix et des conditions de vie du département et sur le rétablissement de l’attractivité de la fonction publique de Mayotte, condition indispensable à un réel développement du département et de ses services publics".