L’insécurité à Mayotte reste une problématique pour les autorités qui manquent de moyens pour l’éradiquer. Pour répondre aux besoins des mahorais, Bernard Cazeneuve a annoncé l’envoi d’une mission d’Inspection.
En juin dernier, le Premier ministre, Manuel Valls, lui-même avait annoncé l’arrivée à Mayotte d’un peloton de gendarmerie supplémentaire et un renforcement pour la police aux frontières afin de gérer l’insécurité croissante dans l’archipel. Mais la mesure n’aura pas suffi à renforcer la sécurité. "La situation a atteint un seuil plus préoccupant", affirme le député mahorais Ibrahim Aboubacar.
Lors d’une intervention en Commission élargie de la Mission de sécurité du Projet de loi de finances 2016, le député mahorais Ibrahim Aboubacar a ainsi interpellé le ministre de l’Intérieur sur le sujet de l’insécurité à Mayotte. Selon lui l’insécurité porte atteinte aujourd’hui "aux biens et à l’intégrité des personnes physiques". Le député a également évoqué l’insécurité liée à "la consommation de drogues, ce qu’on appelle localement ’la chimique’ et ’la mangrove’". Ces stupéfiants font des ravages dans la jeunesse, affirme-t-il.
Face à cette manque accrue de sécurité, Ibrahim Aboubacar a lancé une triple question à Bernard Cazeneuve : "Quelle réponse gouvernementale à défaut de Zone de sécurité prioritaire, notamment pour lutter contre les trafiquants de drogue, et pour résoudre les tensions entre direction et fonctionnaires au commissariat de police nationale ?".
Pour résoudre la problématique de l’insécurité à Mayotte, Bernard Cazeneuve a annoncé l’envoi d’une mission de l’Inspection générale de l’Administration, de l’Inspection générale de la Gendarmerie nationale et de la Police nationale sur la délinquance. Le député précise que cette mission d’Inspection vise à rehausser les effectifs et les moyens des forces de sécurité à Mayotte "pour les mettre en adéquation aux difficultés auxquels le territoire est confronté". Enfin, la mission d’Inspection devra solutionner "les dysfonctionnements et les crispations au sein des services de police".