Illustration/SIPA
La question des rythmes scolaires est toujours au cœur des préoccupations pour la rentrée scolaire à Mayotte. Syndicats et parents se sont mobilisés mercredi 26 août.
Le syndicat du 1er degré de l’éducation nationale, le SNUipp, a lancé un appel pour un rassemblement ce mercredi matin devant le vice-rectorat.
Refus des nouveaux rythmes scolaires
Le taux de participation était assez faible et selon les explications fournies par Rivomalala Rakotondravelo, du SNUipp Mayotte il ne s’est rien passé depuis 2012 malgré de nombreuses promesses avec des constructions, des rénovations et une amélioration des conditions de travail… Le SNUipp réitère son opposition "catégorique" aux nouveaux rythmes scolaires pour les écoles en rotation. Dans d’autres cas, le syndicat réclame des "rythmes adaptés" avec 5 matinées de 4 heures et deux après-midis de 2 heures par semaine. "Les après-midis, les enfants ne sont plus concentrés et l’école devient une garderie", dénonce Rivo sur le récit du Journal de Mayotte.
Des écoles fermées
Les parents d’élèves de Tsararano se sont joints au syndicat et ont également fait part de leur grogne. Outre les rythmes scolaires, ils dénonçaient également les conditions d’accueil des enfants dans une école. Selon le syndicat, deux écoles ont fermé leurs portes ce mercredi matin, à Mamoudzou, 3 à Sada, d’autres encore à Bouéni. Une délégation du SNUipp a rencontré le vice-rectorat ce mercredi matin où elle a une nouvelle fois exposé son point de vue. Après une réunion avec les parents d’élèves à la mi-journée de ce mercredi, le SNUipp a encore incité les parents d’élèves et les enseignants à bloquer des écoles pour "faire rapidement entendre raison la vice-recteur". L’UDCSFM et le SNUipp-FSU Mayotte affirment toutefois être qu’elles sont ouvertes au dialogue avec les décideurs. Elles ont lancé un appel à une nouvelle manifestation, ce jeudi 27 août, à Mamoudzou.
Des "dysfonctionnements majeurs" dénoncés par l’UNSA
L’UNSA, quant à lui, dénonce des "dysfonctionnements majeurs" ainsi que "la volonté du vice-Rectorat de vouloir appliquer à marche forcée les rythmes scolaires dans les écoles en rotation". Il s’agit selon lui d’une attitude qui n’est pas adaptée au territoire. L’UNSA, quoi n’a pas encore appelé à la grève dans le premier degré, reste néanmoins active et influente, "pour faire aboutir les revendications légitimes et partagées par tous sur ce dossier", a confié Eric Hourcade, responsable de l’UNSA éducation Mayotte.
