Le président du CESE est venu à Mayotte afin de constater de visu les réformes qu’il a insufflées depuis le début de son mandat.
Jean-Paul Delevoye est le président Conseil économique, social et environnemental (CESE) national, la troisième chambre la plus importante de France après l’Assemblée nationale et le Sénat. Il est arrivé lundi à Mayotte, sa première visite depuis son élection (Orange Mayotte).
Dès son accession à son poste en 2010, il a mis sur pied la Délégation Outre-mer. Cette structure se charge de réfléchir sur les problèmes que partagent les territoires ultramarins. Depuis sa mise en place, plusieurs rapports ont été produits allant des questions des plateaux continentaux au chômage des jeunes.
Concernant l’effectivité de la décentralisation à Mayotte, il estime que chaque région a son cadre évolutif propre. S’appuyant sur l’apprentissage de la langue française dans l’île, il insiste que cela doit se faire à partir des langues vernaculaires.
Interrogé sur l’avancement de la mise en place de la fonction publique (dont il a fait le travail en 2010 avec président du CESE Mahorais Abdou Dahalani), il a estimé qu’"Au delà du statut, il faudra aider les collectivités locales à sortir du piège dans lequel elles sont tombées. On ne peut pas jouer le rôle d’amortisseur social et impulser un développement économique. Elles risquent d’être incapables de répondre à un cofinancement des programmes économiques du département."
A propos de sa rencontre avec le Grand Gadi dès l’après-midi de son arrivée, il a expliqué que c’est pour réconforter les cadis dans leur rôle de médiateur des tensions sociaux. La laïcité de la République n’est pas à discuter.