Les mineurs constituent le gros de la troupe des clandestins qui tentent le tout afin d’entrer à Mayotte.
La relative accalmie de la météo en cette saison des pluies incite les Anjouanais à migrer clandestinement vers Mayotte en traversant les 70 km de mer, estime Le Journal de Mayotte. La gendarmerie ne peut intercepter tous les kwassas et les témoignages rapportent leurs arrivées ces derniers jours dans le nord de l’île.
Ce lundi 9 février, la brigade nautique a arrêté deux kwassas avec à leur bord 56 personnes. "Tous les passagers ont été présentés à leur arrivée à une infirmière", indiquent les responsables. Trois personnes ont été évacuées pour raisons de santé, 22 sont soumis à l’Obligation de quitter le territoire français (OQTF) et ont été mis en rétention administrative avant l’application de la mesure. 31 des clandestins sont des mineurs. Le lendemain, mardi, deux autres embarcations sont prises par la brigade nautique avec à leur bord 21 personnes.
Dimanche, sur 185 personnes interceptées, 97 mineurs étaient reconduits accompagnés d’adultes, qui ne sont même pas de leur connaissance. Une procédure censée les renvoyer auprès de leurs parents restés aux Comores, et qui permet notamment d’être conforme à la loi qui interdit de reconduire un enfant seul. 183 mineurs ont été concernés en trois jours. Pour l’année 2012, 3 990 mineurs étaient expulsés.
Pour un kwassa intercepté, plusieurs autres parviennent à atteindre les côtes, la stratégie que les clandestins adoptent est de multiplier les départs pour brouiller les pistes face à la PAF (Police aux Frontières). Beaucoup de jeunes se trouvent parmi ces migrants qui tentent l’eldorado.