Dans les années à venir, Mayotte disposera d’un pont qui reliera les deux îles Petite-Terre et Grande-Terre. Un projet en cofinancement avec l’Europe et la France.
Le Conseil Général de Mayotte, porteur du projet, avait déjà organisé un débat public en juin dernier pour mettre en œuvre la construction d’un pont de 1978 mètres entre Petite-Terre et Grande-Terre remplaçant les barges actuelles, rapporte l’Agence Presse OI. "Face à la croissance des flux entre les deux îles et la desserte de l’aéroport, la question devient urgente", avait précisé le président du Conseil Général, Daniel Zaïdani, à l’issue de cette conférence.
Récemment, le 1er vice-président du Conseil Général de Mayotte, Jacques Martial Henry, annonce officiellement l’ampleur du projet : "la construction de ce pont est estimée à quelque 200 millions d’euros", indique-t-il. Pour Philippe Laycuras, Secrétaire Général pour les Affaires Régionales (SGAR) : "c’est en effet un projet structurant pour Mayotte".
Jacques Martial Henry rappelle en outre que "le Conseil Général, dont les caisses ont retrouvé l’équilibre cette année, peut désormais lancer ce genre de grand projet en cofinancement avec l’Europe et la France". Concernant le contournement de Mamoudzou par l’Est "des études pour un montant de 650millions d’euros ont déjà été réalisées en prévision", déclare-t-il.
Concernant le STM (Service de transports Maritimes) qui assure de plus en plus difficilement le lien entre les deux îles, Daniel Zaïdani se voit plutôt optimiste : "le pont ne sonnera pas la fin du STM bien au contraire. Si nous venons d’investir dans un nouvel amphidrome par exemple (pour 5,8 M€ NDLR), c’est pour le long terme", a-t-il indiqué.
Jacques Martial Henry a voulu quant à lui clarifier le statut du STM : "le système de barges a été mis en place en 1972 et il dépend toujours du SPIC (Service Public Industriel et Commercial) mais le personnel est de statut privé, ce qui est illégal. Aujourd’hui le service est rentable et l’Etat voudrait le récupérer. Il faudrait normaliser tout cela et lancer une DSP (Direction de la sécurité publique)".
Le président du Conseil général a tenu à indiquer au final que le projet ne devrait pas aboutir avant 10 ans.