Depuis le début de l’année, près de 500 cas de dengue ont été recensés à Mayotte. Une trentaine de nouveaux cas ont été dépistés la semaine dernière.
Avec 500 cas depuis le début de l’année, dont une trentaine la semaine dernière, l’épidémie de dengue est persistante, d’après l’Agence Régionale de Santé de l’Océan indien (ARS OI) citée par le site seychellesnewsagency.com. Une diminution de la circulation du virus a été pourtant constatée au mois de juin, un court pour les autorités sanitaires de l’île.
Thomas Margueron, responsable du service de lutte anti-vectorielle a affirmé : "Malgré la saison sèche et la faible pluviométrie, la transmission du virus se maintient. Il y a une augmentation de cas en plein cœur de la saison sèche alors qu’on pourrait plutôt s’attendre à une baisse".
"Cette persistance de la dengue s’explique notamment par la présence à Mayotte de nombreux caniveaux encombrés de carcasses d’engins, de véhicules, de pneus et de beaucoup de dépôts sauvages dans lesquels les eaux usées ne s’écoulent pas et qui constituent des gîtes larvaires par excellence", d’après les explication de Thomas Margueron.
Malgré la saison sèche, la prolifération des moustiques, vecteurs de la maladie, continue. A Mayotte, c’est le moustique tigre présentant des rayures noires et blanches qui pose problème. Thomas Margueron précise qu’"il pique le jour, il est donc impératif de se protéger le jour et nous encourageons chacun à consulter un médecin au moindre symptôme".
Etant donné que les personnes malades ne vont pas systématiquement consulter, le nombre réel de cas est probablement plus élevé, la dengue ne se traduisant pas toujours par l’apparition de symptômes classiques que sont les maux de têtes, de fortes fièvres, des courbatures.
Le responsable sanitaire prévient : "La dengue peut provoquer entre autres des hémorragies, des saignements de nez et des plaques bleues sur la peau dans le dos. On a une chance sur mille de mourir, selon les statistiques internationales. 3% de formes graves conduisent en réanimation et on peut y passer".