Deux bébés et une mère de famille sont décédés après avoir consommé de la viande de tortue de mer à Diégo-Suarez. 47 autres villageois sont toujours hospitalisés.
La maladie des mers chaudes a fait de nouvelles victimes, à Madagascar. Cette fois-ci, sur la pointe nord de l’île, plus précisément à Antsiranana II. Dimanche, une cinquantaine de foyers se sont partagé la viande d’une tortue de mer pesant plus d’une vingtaine de kilo. Les premiers symptômes d’une intoxication sont apparus peu à peu : violents maux de tête, forte douleur abdominale accompagnée de vomissement et de diarrhée. Deux bébés, âgés de 9 mois et 2 ans, ainsi qu’une mère de famille d’une vingtaine d’années n’ont pas survécu aux malaises et ont péri lundi tandis que 47 autres villageois sont toujours hospitalisés, rapporte Express de Madagascar.
« Nous avons affaire à une intoxication due à la consommation d’animaux marins », a expliqué au journal le docteur Thierry de Valois, chef du service de réanimation médicale et de toxicologie de l’hôpital principal de Diégo-Suarez. Le directeur de l’hôpital, le docteur pascal Honorat, est intervenu un peu plus tard sur les ondes des radios locales pour rappeler à la population les risques d’intoxication alimentaire liée à la saison chaude.
« En cette période, la mer est chaude et le risque d’empoisonnement est quasi constant, sachant que certains poissons se nourrissent d’algues microscopiques contenant des toxines pouvant être mortelles pou celui qui mange le poisson », a-t-il martelé sur des propos recueillis par les Nouvelles.
A son tour, le ministère de la pêche a réitéré sur le site d’actualité d’Orange Madagascar que « la consommation d’alimentation basée sur des poissons pélagiques, des poissons de grandes tailles comme les requins, les cabots et les thons, dont la pêche et la vente sont suspendues durant les saisons chaudes » est interdite.
Rappelons que l’Est du pays est toujours endeuillé par la mort de 9 individus qui, après avoir consommé de la chair de requin, ont succombé à une intoxication. Les trois premiers décès ont été signalés
le 13 novembre dernier et jusqu’à aujourd’hui, une dizaine de personnes sont toujours gardées en observation dans un centre hospitalier.