L’Union européenne a lancé un ultimatum de deux semaines à ceux qu’elle considère comme les auteurs du blocage des élections à Madagascar, en référence aux trois candidats contestés de la prochaine présidentielle.
Dans un communiqué publié mardi 6 août, l’Union européenne a lancé un ultimatum contre ceux qui bloquent le processus électoral à Madagascar, mais sans citer nommément les principaux intéressés, en l’occurrence, Andry Rajoelina, Lalao Ravalomanana et Didier Ratsiraka. Ces trois candidats contestés ont deux semaines pour se retirer de la course présidentielle, sous peine de sanctions, matérialisées par l’interdiction de voyager et le gel des avoirs extérieurs.
S’alignant sur la position du Groupe international de contact pour Madagascar (GIC-M), l’UE réitère les exigences de la communauté internationale pour débloquer la crise dans la grande île. « L’Union européenne est déterminée à adopter, en concertation avec d’autres partenaires internationaux et en ligne avec les recommandations du GIC-M, des mesures restrictives ciblées exclusivement sur les personnes faisant obstacle au processus électoral et à la mise en œuvre de la feuille de route », écrit un porte-parole de la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton.
Le porte-parole de l’UE a exprimé sa vive « préoccupation » concernant « l’absence de progrès dans la mise en œuvre de la Feuille de route » de sortie de crise à Madagascar. Le contexte politique actuel « remet en cause la transition consensuelle et inclusive appuyée par la communauté internationale, qui devait amener à la restauration de l’ordre constitutionnel à Madagascar ».
L’Union européenne « exhorte » les acteurs politiques concernés à « mettre en œuvre, dans les deux prochaines semaines, la totalité du plan en sept points (mis en place par le GIC-M, ndlr), afin de permettre la tenue des élections présidentielle et législative encore cette année ».
Cet ultimatum de l’UE, assorti d’une menace de sanctions ciblées, « apparaît comme une piqûre de rappel » pour faire la pression sur ceux qui sont considérés comme les auteurs du blocage des élections à Madagascar, selon le journal L’Express. Reste à savoir si le président de transition Andry Rajoelina, l’ex-première dame Lalao Ravalomanana et l’ancien président Didier Ratsiraka vont infléchir leur position dans les quinze jours qui viennent.