Le CVO+ et l’ED1 sont deux remèdes issus de la médecine et pharmacopée traditionnelles malgaches. Alors que le premier est promu par l’Etat, le second se présente comme un outsider qui a déjà conquis beaucoup de Malgaches.
Au mois d’octobre 2020, en marge du lancement de la formule de la firme Pharmalagasy, la présidence de la République a affirmé que "la formulation de la gélule CVO+ a suivi les normes et protocoles sanitaires internationaux en vigueur". Comme le rappelle le journal local Midi Madagasikara, il a également tenu à faire savoir qu’en plus du renforcement des défenses immunitaires et le traitement préventif des infections virales, "la gélule CVO+ est aussi un médicament qui pourra être utilisé dans le traitement de la bilharziose, de la dengue, de la diarrhée ainsi que des douleurs menstruelles".
Et un autre remède est récemment apparu : l’ED1 d’un médecin du nom d’Edmond Rakotomalala qui est décrit comme un "remède traditionnel amélioré". Et même si le produit n’a pas connu une présentation officielle, il connaît déjà un grand succès, notamment via des témoignages sur les réseaux sociaux en sus de quelques apparitions télévisées du chercheur.
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L’Etat suit de très près l’ED1, demandant à son producteur d’entrer sur le circuit formel de production. Le ministère de la Santé publique a déjà fait du pied à son créateur, lui conseillant d’entamer les formalités administratives nécessaires et indispensables pour la protection de la marque. Une démarche mal perçue par les fidèles de l’ED1.
Si le Dr Edmond Rakotomalala préfère actuellement faire profil bas, son remède devient de plus en plus recherché… Un circuit clandestin s’est même développé, et la rareté du remède a fait exploser son prix…
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