Le géant américain Microsoft a signé avec Madagascar un contrat de plus de 326 000 dollars (237 000 euros) pour protéger la forêt de Makira située dans le nord-est du pays, en contrepartie de crédits carbone.
Microsoft s’est engagé à investir environ 326 845 de dollars – 237 809 euros - dans la forêt de Makira, située dans le nord-est de
Madagascar en échange de crédits carbone. Le géant de l’informatique américain a signé avec les autorités malgaches un protocole d’accord s’y rapportant en fin de semaine dernière.
Ce contrat de vente de crédits carbone, le deuxième conclu par la Grande île dans son histoire, entre dans le cadre de la lutte contre la déforestation et le réchauffement climatique.
"La vente de (crédits) carbone concerne le parc de Makira pour l’instant. C’est pour nous une aubaine, une chance vraiment que de pouvoir récolter les bénéfices de cette vente de carbone", affirme le Premier ministre et ministre de l’Environnement par intérim, Omer Beriziky, dans des propos relayés par Les Echos.
"C’est un accord de vente de crédit carbone, on a pu vendre 65 369 tonnes de crédit carbone, qui donne un prix d’à peu près 326 845 dollars avec Microsoft", explique de son côté le secrétaire général du ministère de l’Environnement, Pierre Randrianarisoa Manganirina. Avant Microsoft, c’était le Zoo de Zurich qui avait signé avec Madagascar un contrat similaire portant sur l’achat de crédits carbone chiffré à 145 000 dollars, d’après le responsable malgache.
La vente de crédits carbone, un mécanisme visant à compenser les émissions de gaz à effet de serre et à promouvoir le développement propre, devra permettre aux autorités malgaches de financer des actions sociales en faveur de la communauté locale vivant aux alentours du parc national de Makira.
Selon Les Echos, « la moitié de l’argent issu de ces contrats doit revenir à la communauté locale autour du parc national Makira ». Tandis qu’une part de 20% doit être versée à l’organisme qui gère cette aire protégée, à savoir, Wildlife Conservation Society (WCS), et 20% renflouera les caisses du ministère local de l’Environnement.
Sur le marché volontaire des crédits carbone, l’évaluation des cours spot de la tonne de CO2 est placée sous l’autorité d’un organisme international habilité à valider les transactions.
Dans la forêt malgache de Makira, le stock en crédits carbone a été évalué en 2013 à 705 588, précise le quotidien économique Les Echos.