Le mouvement de colère des députés afin de dénoncer le passage en force de la nouvelle loi électorale malgache a dégénéré, ce samedi. Pour le président Hery Rajaonarimampianina, il s’agit bel et bien d’un "coup d’État".
La vaste manifestation, qui a eu lieu à Antananarivo (Madagascar), a déclenché l’ire du président malgache Hery Rajaonarimampianina. Pour lui, cette mobilisation qui a dégénéré en violences "s’apparente à un coup d’État". Aux auteurs de ce rassemblement, le chef de l’État malgache lance une mise en garde. D’après lui, ce putsch n’est en aucun cas la solution pour le pays en crise. Il rappelle notamment que Madagascar est un état de droit et que les responsables de violences auront à répondre de leurs actes devant la justice. "Les forces de l’ordre se dresseront pour défendre la légalité et les institutions démocratiques, et accompliront leur devoir de défendre la population et ses biens", a lancé Hery Rajaonarimampianina.
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Selon le discours perpétré par le chef de l’État malgache, le gouvernement n’entend pas céder aux pressions des manifestants. Du côté des opposants, la détermination est également la même. Le président de la République de Madagascar a appelé la population au calme au début de son discours. Il a notamment affirmé qu’il "préservera toujours l’intérêt supérieur de la nation" dans toutes les mesures qu’il prendra.
Pour rappel, les violentes manifestations qui ont eu lieu le samedi 21 avril 2018 avaient pour essence les dispositions des nouvelles lois électorales. L’opposition avait dénoncé un passage en force du texte, qui serait en faveur du gouvernement actuel. Les députés des partis TIM et MAPAR, avaient appelé la population à descendre dans les rues. La situation politique à Madagascar est encore incertaine.
Source : lexpressmada.com