A Madagascar, les autorités ont commencé la construction d’un cimetière sur une surface de 5 000 m² dans la région d’Analamanga où est située la capitale Antananarivo.
Un cimetière, prévu pour accueillir jusqu’à 500 morts de coronavirus, est en cours de construction dans le district d’Ambohidratrimo (ouest de la capitale), dans la région d’Analamanga.
Comme le rapporte L’Express de Madagascar, ce cimetière mesure près de 5 000 m², selon les techniciens effectuant les travaux d’aménagement. Cette initiative étatique a récemment suscité la polémique à Madagascar. Plusieurs personnes se sont interrogées si l’Etat envisage une hécatombe, comme au Brésil ou en Inde, avec ce cimetière pour les victimes de la Covid-19. En réplique, le gouverneur de la région, Hery Rasoamaromaka, a expliqué que "l’Etat se prépare à tout".
Le journal note que les contagions et les décès pourraient augmenter avec l’arrivée de la saison hivernale. Cette période est propice à l’accroissement et la propagation des maladies virales.
Le gouverneur a précisé que les tombes accueilleront également d’autres personnes qui ne sont pas décédées du coronavirus. Selon lui, aucun corps ne pourra être transporté en dehors de la région en ce moment. "De ce fait, les individus qui ne sont pas victimes du coronavirus, originaires des autres régions, pourront être enterrés dans ce cimetière", a-t-il expliqué. Plus tard, les familles pourront récupérer les corps de leurs proches.
Cette construction de cimetière inquiète les habitants environnants en raison du risque de propagation de la Covid-19. Vincent Ravomanana, secrétaire général de la région, a rassuré que ce risque est écarté, puisque les corps seront désinfectés à l’hôpital avant d’être ensevelis sous terre.
L’enterrement serait gratuit dans ce cimetière, et "concernant les procédures de demande d’enterrement, elles seront simplifiées", selon le gouverneur.
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