Après être parti de Miandrivazo, en passant par Antsirabe, un important essaim de criquets a traversé hier le district d’Atsimondrano, situé aux portes de Tananarive. Plusieurs hectares de cultures ont été infestés.
Tananarive, la capitale de Madagascar est actuellement menacée par une importante invasion acridienne. En effet, une colonie de
criquets migrateurs en provenance de Miandrivazo (moyen-ouest) a fait son entrée ce mardi 8 avril dans le district d’Atsimondrano, dans la banlieue tananarivienne, après être passé par Ambatolampy et Antsirabe.
A 16 heures locales, l’essaim qui se compte par milliers a envahi plusieurs communes situées à l’entrée de Tananarive dont Tsiafahy, Ambalavao, Anjomakely, Bongatsara, Ambatofotsy et même Andoharanofotsy. Une trentaine d’hectares de cultures ont été infestées, rapportent les quotidiens locaux Midi et L’Express.
« Ces criquets ont atterri dans la commune d’Ambalavao vers 17h lundi. Ils auraient couvert une superficie de 27ha. Les 17ha ont déjà été traités. Les criquets qui se déplacent actuellement couvrent une superficie de 10ha », affirme Joseph Bruno Rakoto, directeur régional du développement rural (DRDR) d’Analamanga.
Pris de panique, des villageois ont déclenché des feux de brousse afin de repousser l’invasion acridienne vers l’ouest, dans les communes de Soavina et d’Anosizato, ou plus à l’est vers le district d’Andramasina. Une stratégie rudimentaire qui s’est révélée payante. Et pour cause, une épaisse colonne de fumée noire s’est dressée vers le ciel, faisant dévier les criquets de leur itinéraire.
Selon L’Express de Madagascar, le passage des criquets dans ces localités est apparu moins dévastateur, les activités agricoles ayant été épargnées par la catastrophe redoutée. « Nous n’avons pas encore enregistré de plaintes émanant des agriculteurs. Les criquets auraient seulement dormi dans les champs, sans avoir commis d’importants ravages. D’autant plus que la réaction de la direction régionale du développement rural était rapide. L’équipe de la DRDR était arrivée à 3h du matin pour maîtriser la situation. Si elle était mieux équipée, la situation aurait pu être maîtrisée rapidement. Les effets des produits chimiques aspergés sur les criquets restent pourtant un suspens pour la santé publique », déclare Njatonirina Razanamahefa, maire de la commune rurale d’Ambalavao.