Le président malgache s’envolera pour les Etats-Unis cette semaine avant de rallier Bruxelles. Des rencontres avec le n°1 de l’ONU et les décideurs au sein de la Banque Mondiale et du FMI pourraient avoir lieu.
« Rajaonarimampianina dans la cour des grands », peut-on lire à la Une de la presse malgache ce lundi. Express et les Nouvelles annoncent un imminent déplacement du nouveau dirigeant du pays, d’abord à Washington et New York dès ce vendredi puis Bruxelles le mois prochain.
Ce voyage aux Etats-Unis « est un nouveau témoignage de la reconnaissance internationale », indique le responsable en communication de la présidence, Jaobarison Randrianarivony, qui ne livre cependant aucun détail sur l’objet dudit déplacement.
Partant du constat que les institutions de Bretton Woods, dont le FMI et la Banque mondiale, restent intraitables sur le dossier Madagascar alors que la relance socio-économique du pays relève de l’urgence, la presse locale estime que Hery Rajaonarimampianina va probablement tenter de mener une plaidoirie auprès de ces deux instances. L’objectif étant de pouvoir activer le déblocage des fonds.
Ce qui ne sera pas facile étant donné que les principaux bailleurs internationaux imposent comme condition sine qua non la mise en place d’un gouvernement démocratique à Madagascar avant de songer à une quelconque aide. A moins que le nouveau locataire d’Ambotsirohitra parvienne à nommer le premier ministre avant vendredi, date prévue pour son départ. Là encore, le doute est permis vu le contexte actuel.
En effet, les négociations sur la désignation du prochain chef du gouvernement butent depuis quelques temps entre la présidence et le Mapar. «
C’est le statu quo. Il n’y a pas encore eu d’avancée », indique le coordonateur national de cette plateforme d’Andry Rajoelina qui revendique la majorité au niveau de l’Assemblée nationale. Bien que cette source ne l’ait pas confirmé, les Nouvelles croit savoir que «
ce sont les limogeages successifs des proches collaborateurs de l’ancien président de la transition qui en sont les raisons ». Par ailleurs, les députés Mapar auraient rejeté les 4 nouveaux noms de premier ministrables proposés par le président en remplacement de celui de
Haja Resampa qu’il a refusé.
D’un autre côté, Hery Rajaonarimampianina serait tenu de se conformer aux recommandations de la communauté internationale dont la majorité ne souhaite plus, selon les dires, le retour de certaines personnalités de la transition aux plus hautes instances étatiques.
De source bien informée, Les Nouvelles affirme que le président malgache a maintenant « le choix entre une transition bis et une véritable rupture (avec le passé) ».
Quoi qu’il adviendra, l’homme fort du pays jugera utile de défendre sa logique auprès des plus hautes instances internationales comme l’ONU. Une rencontre entre lui et Ban Ki-Moon est donc fort probable, de même qu’avec les principaux bailleurs internationaux.
Après son périple aux Etats-Unis, le président malgache prévoit également de se rendre à Bruxelles en avril afin de négocier le 11è fond européen ou FED pour la Grande île.