Le mariage précoce touche plus d’un tiers des filles âgées de 15 à 19 ans à Madagascar. Le Programme des Nations Unies pour la population (Fnuap) tire la sonnette d’alarme.
Le Programme des Nations Unies pour la population (Fnuap) a profité de la célébration de la Journée mondiale de l’enfant africain, organisée lundi, pour dénoncer la pratique intensive du mariage précoce à Madagascar, un phénomène qui y touche un nombre important de filles.
Pour celles qui sont âgées entre 15 et 19 ans, plus d’un tiers seraient déjà en situation de mariage. Chez la tranche de 18 ans, la vie féconde concerne une fille sur deux, soit elles ont déjà mis au monde leur premier enfant, soit elles sont déjà enceinte. Une enquête effectuée auprès de femmes âgées entre 20 à 24 ans a également permis de savoir que près de la moitié d’entre elles se sont engagées dans cette vie commune avant leurs 18 ans.
« Si nous n’agissons pas, plus de 767 000 filles nées entre 2005 et 2010 entreront dans le mariage avant leur 18ème anniversaire en 2030 », interpelle le Fnuap dans sa publication intitulée « Marrying too young – End Child Marriage ».
Le programme onusien de rappeler les conséquences d’un engagement trop précoce dans la vie d’une femme. Non seulement, la situation l’oblige à rompre de façon très brutale avec son enfance mais cela compromet aussi son avenir scolaire et l’expose à « l‘exploitation sexuelle, domestique et commerciale ».
Dans cette information rapportée par Malango Actualité, le Fnuap défend « le bien-être de l’enfant » et conscientise « tous les citoyens et communautés pour éliminer » ce genre de « pratiques culturelles ».