La campagne de la vanille à Madagascar est menacée, suite à la découverte dans des gousses entières d’un champignon très nocif.
La nouvelle inquiète les opérateurs de la vanille à Madagascar, premier producteur mondial de cette précieuse orchidée. De la fusariose, un champignon réputé nocif, a été trouvé dans des gousses qui avaient été récemment analysées au laboratoire.
Planteurs et exportateurs craignent actuellement le risque d’une contamination sur d’autres récoltes. Et pour cause, c’est toute la filière vanillière sur la Grande Ile qui se retrouve sous la menace d’une interdiction d’exportation.
"A cause des prix qui ont été assez bas pendant quelques années, les producteurs ont été démotivés et ont négligé la culture de vanilliers. Ce comportement a entraîné la prolifération de la maladie de fusariose. La transformation ne se fait plus comme avant, les préparateurs ne respectent plus les processus de séchage, les collecteurs ne respectent pas la date du début de la société, les vanilles proposées à la vente sont d’une qualité catastrophique", explique dans les colonnes de l’Express de Madagascar, Jean-Christophe Peyre, un exportateur de la vanille malgache.
Madagascar alimente à hauteur de 60% le marché de la vanille dans le monde, soit une production comprise entre 1.200 et 1.500 tonnes par an. Environ 80.000 agriculteurs malgaches se spécialisent dans la culture de la vanille dans la partie nord du pays, où le climat tropical humide est propice à la plantation de cette orchidée fécondée à la main.
Sur le marché international, la vanille malgache conditionnée et séchée se vend entre 15 à 30 euros le kilo.