Madagascar est désormais le deuxième exportateur mondial de nickel et de cobalt après la mise en service du site minier d’Ambatovy, Toamasina.
Porté par la compagnie canadienne Sherritt international et ses associés japonais et coréens, le grand projet minier d’Ambatovy a officiellement démarré ses activités ce samedi 6 octobre. Le coup d’envoi de la production de nickel et de cobalt à Madagascar s’est déroulé en présence des autorités locales, dont le président de Transition Andry Rajoelina.
Mis en chantier en 2005, le site minier malgache d’un coût estimé à plus de 5,5 milliards de dollars, constitue « le plus important investissement étranger jamais réalisé à Madagascar et l’un des plus grands en Afrique sub-saharienne ».
Une fois ce projet minier aura atteint « sa vitesse de croisière », une production évaluée à 60 000 tonnes de nickel et 5 600 tonnes de cobalt est attendue chaque année. A ce rythme, Madagascar a toutes les cartes en main pour devenir le deuxième exportateur mondial de ces minerais.
Pour un pays en crise, il s’agit d’une manne financière non négligeable, avec une recette prévue de près de 50 millions de dollars par an en matière de redevances et taxes pendant au moins 29 ans, la durée du projet.
En septembre dernier, l’Etat malgache a octroyé un permis d’exploitation provisoire de 6 mois renouvelable en échange d’une caution environnementale de 50 millions de dollars, en prévision des dégâts éventuels. Dans la foulée, la possibilité de délivrer une autorisation pérenne est à l’étude.
Ce projet est désormais sur les rails grâce à un gigantesque « pipeline de 220 kilomètres qui transporte la boue contenant le nickel et le cobalt de la mine d ’Ambatovy jusqu’à l’usine de Toamasina », la ville portuaire de l’Est de Madagascar, où se joue la phase d’exportation.
La société Ambatovy S.A est perçue dans le pays comme un important réservoir d’emplois, avec la création de quelque 6 000 postes, dont 3 500 directs. Sans oublier les 25 millions prévus pour des investissements sociaux, notamment dans les domaines de l’agriculture, de l’éducation ou de la santé…
Lancé puis abandonné par la Compagnie Dynatec, le projet Ambatovy est aujourd’hui piloté par le consortium canadien Sherritt International Corporation et SNC- Lavalin Incorporated, japonais Sumitomo Corporation et sud- coréen Korea Resources Corporation.
Sources : RFI, L’Express de Madagascar