Baptisée ‘Tandroka’ ou ‘Cornes’, l’opération militaire menée contre les voleurs de bœufs dans le sud de Madagascar a été suspendue, près de trois mois après son lancement.
Un bilan en demi-teinte pour l’opération ‘Tandroka’ ou ‘Cornes’ menée par les forces armées mixtes contre les voleurs de bétail. Trois mois après le déploiement militaire dans le sud de la Grande île, la situation est loin d’être sous contrôle, et le très recherché chef des dahalo, Remenabila, dont la tête est mise à prix à 100 millions d’ariary (environ 35 700 euros), court toujours dans la nature, selon L’Express de Madagascar.
Les autorités ont mis fin à la présence militaire dans le Grand sud malgache depuis une semaine. Le quotidien malgache a précisé que près de 150 hommes, regroupés dans cinq sections, ont quitté la zone de combat pour rejoindre leurs bases à Antananarivo.
Dans les rangs des forces armées, environ 90 éléments qui étaient mobilisés dans les régions de Betroka et Amboasary-sud ont levé le camp, pour regagner notamment le Régiment de transmission et de service à Fiadanana, le Régiment de l’artillerie lourde à Imerintsiatosika et celui des forces d’intervention à Ivato. Les gendarmes du Commandement des formations spécialisées (CFS) et les Forces d’intervention spéciales (FIS) ont également emboîté le pas à leurs camarades de l’armée, dernièrement.
La raison invoquée pour expliquer ce retrait massif des forces de l’ordre serait « la fatigue ». « (…) le renouvellement des forces sur place est nécessaire à cause de la fatigue des troupes » au sol, rapporte L’Express de Madagascar. Une autre explication serait « les fêtes de fin d’année ». Trêve de fin d’année oblige, « les militaires veulent bien passer les fêtes avec leur famille », ajoute L’Express.
Source : L’Express de Madagascar