Les autorités malgaches ont récemment ordonné la fermeture des frontières à Madagascar en raison de la Covid-19. Un vol d’Air France a, en effet, débarqué à Ivato, lundi 26 avril.
Dans la matinée du lundi 26 avril, un avion de la compagnie Air France, a atterri à l’aéroport d’Ivato (Madagascar), avec 280 passagers. Cette nouvelle, rapportée par L’Express de Madagascar, a suscité la colère et l’indignation de l’opinion publique. Effectivement, le conseil des ministres du mercredi 21 avril a ordonné la fermeture des frontières à cause du coronavirus. "Aucun voyageur venant l’étranger ne pourra entrer à Madagascar, quel que soit son lieu de départ", a-t-il indiqué.
Cette décision a été prise afin de protéger le pays contre l’apparition et la propagation des variants de la Covid-19. Selon le journal, la Grande Ile est actuellement frappée par le variant sud-africain, et tout le monde redoute l’émergence des variants brésilien et indien. La présence de ces nouvelles souches est d’ailleurs signalée en Europe. Pourtant, ce vol, bondé de passagers, a débarqué à Antananarivo, provoquant, ainsi, une virulente contestation, notamment sur les réseaux sociaux.
Le ministre des Transports, du tourisme et de la météorologie, Joël Randriamandranto, a convoqué la presse en début de soirée. Il a, ainsi, tenté de calmer la situation en expliquant que le vol Air France a déjà reçu une autorisation bien avant le discours présidentiel du 18 avril.
Il a rassuré que tous les passagers sont des Malgaches ou des diplomates résidents à Madagascar. Pareillement, Rinah Rakotomanga, directrice de la communication et des relations publiques de la présidence de la République a avancé, sur Facebook, qu’il s’agit d’un respect d’un accord déjà acté.
Malgré toutes ces explications, la décision prise en Conseil des ministres est sans ambage. D’ailleurs, dans sa version malgache notamment, les termes utilisés impliquent un effet immédiat de la mesure, et aucune distinction entre citoyen malgache, résident, ou touriste, n’a été mentionnée. Par ailleurs, la santé de la population devrait être une priorité, et tous les dispositifs, mis en vigueur par l’Etat, devraient être suivis, note le journal. Protéger la population ne serait-il pas un motif impérieux pour casser un accord et annuler un vol potentiellement dangereux ?
Devant la presse, le ministre des Transports a affirmé qu’il s’agit du dernier vol débarquant à Madagascar, avec des passagers à bord. Ils a, par ailleurs, rassuré que ces voyageurs ont embarqué avec un test PCR négatif et ont été de nouveau, testés PCR à l’arrivée. Selon ses dires, ils ont tous été directement transférés dans deux hôtels pour une mise en quarantaine stricte en attendant les résultats de leurs tests, réalisés à leur arrivée.
Cette arrivée d’un vol d’Air France a eu une mauvaise répercussion sur l’image des dirigeants malgaches, déjà écornée par plusieurs scandales, concernant leur application des restrictions sanitaires.
Sur les réseaux sociaux, les internautes ont dénoncé l’intransigeance des autorités envers des citoyens, voulant rentrer dans leurs régions, mais qui sont coincées dans les circonscriptions mises en quarantaine.
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