L’affaire de l’évasion de Houcine Artfa, ancien conseiller en sécurité du président malgache Hery Rajaonarimampianina a créé de nombreux remous à Madagascar. Le verdict en appel a été prononcé ce vendredi 13 avril.
Houcine Artfa a été condamné fin 2017 à trois ans de prison pour usurpation de fonction, extorsion de fonds, tentative d’enlèvement et association de malfaiteurs. Ce ressortissant français qui était un ex-conseiller en sécurité du président malgache Hery Rajaonarimampianina s’est évadé de prison vers la fin de l’année dernière en profitant d’une visite à l’hôpital. Il a ensuite réussi à quitter la Grande Ile en pirogue pour se diriger à Mayotte. Alors qu’il a fait appel à sa condamnation, la décision est sortie ce vendredi 13 avril pour la confirmation de sa peine de trois ans. "L’appel est déclaré infondé et la décision en première instance confirmée dans son intégralité", ont affirmé les juges du tribunal d’Anosy à Antananarivo, propos relayés par Ouest France.
Face aux faits qui lui sont reprochés, Houcine Arfa a toujours nié les faits en dénonçant une "mascarade" pour qu’il se taise. Durant son séjour à Madagascar, il a déclaré avoir été en connaissance de crimes et délits impliquant l’entourage du président malgache. Une situation qui a abouti à son emprisonnement pour qu’il garde le silence. Ce ressortissant français est allé jusqu’à accuser la ministre malgache de la Justice, Elise Alexandrine Rasolo, et la procureure d’Antananarivo, Odette Balsam Razafinoelisoa, d’avoir reçu des pots-de-vin pour qu’il quitte la prison. La ministre a déposé une plainte pour diffamation devant le tribunal correctionnel de Paris contre le Français.
L’évasion de ce ressortissant français a suscité la polémique à Madagascar fin 2017. Mais les choses ne se sont pas arrêtées là. Durant son procès en appel par contumace en mars, Houcine Arfa a été suspecté par trois entrepreneurs d’une même famille malgache d’avoir organisé une tentative de kidnapping lors d’une commande de matériel électronique pour le compte de la présidence.