Après l’Union européenne, la SADC - Communauté de développement de l’Afrique australe - a annoncé le prochain déploiement d’une centaine d’observateurs pour couvrir les futures élections à Madagascar.
Artisan-clé de la résolution de la crise politique à Madagascar, la SADC a relevé un autre challenge, celui de soutenir le processus électoral amorcé dans ce pays. Ainsi, elle va déployer plus d’une centaine d’observateurs électoraux dans les 22 régions de la grande île et débloquer 10 millions de dollars (7,4 millions d’euros) pour financer les prochaines élections présidentielles et législatives.
Après l’Union européenne, qui a récemment annoncé le déploiement d’une centaine d’observateurs, c’est la SADC qui affiche sa volonté d’aider Madagascar à sortir de l’ornière, après quatre années d’impasse.
« L’objectif de ces élections est le retour à l’ordre constitutionnel », a déclaré le secrétaire exécutif de la Sadc, Dr Stergomena Lawrence Tax, lors du lancement de la mission d’observation de la Sadc lundi 14 octobre, à Tananarive.
Alors que la date des élections présidentielles, prévue le 25 octobre, approche à grands pas, le responsable de l’organisation régionale se montre optimiste quant au dénouement du processus électoral. « Le succès de ces élections marquera un nouveau départ pour la réconciliation et la reconstruction nationale, ce qui aura pour conséquence la stabilité et le développement de Madagascar », a-t-il prédit dans les pages du journal malgache Les Nouvelles.
Le secrétaire exécutif de la Sadc a toutefois tenu à préciser que les missionnaires africains auront un champ d’intervention assez limité et ne pourront pas couvrir l’ensemble des bureaux de vote répartis à travers le pays. « Ces observateurs ne pourront pas encadrer les quelque 20 000 bureaux de vote et plus, mais nous y travaillons sérieusement », a souligné le Dr Stergomena Lawrence Tax.
Outre les moyens humains, un appui financier à hauteur de 10 millions de dollars (7,4 millions d’euros) a également été annoncé par la SADC. « Cette somme sera mise à la disposition de l’organe chargé de préparer les élections, la Cenit, pour une utilisation selon les besoins des élections, d’ici peu de temps », a pour sa part expliqué le chef de la mission d’observation de la SADC, Netumbo Nandi-Ndaitwah.
Entamée le 24 septembre, la campagne électorale se déroule jusqu’à présent dans le calme, sans aucun incident majeur. Il n’y a « aucune intimidation de la part des candidats et de leurs partisans », a conclu Les Nouvelles.