Jerisoa Ralibera, infirmier et président du syndicat des paramédicaux à Madagascar a déclaré que 60 % des paramédicaux auraient été contaminés par le coronavirus en un mois.
Madagascar est frappé de plein fouet par la seconde vague de l’épidémie de coronavirus. Le nombre de cas graves augmente de jour en jour et la pression hospitalière est de plus en plus persistante. La Grande Ile est confrontée à un manque considérable de personnels soignants face à la fatigue et le débordement de ces derniers. Pour assurer une meilleure prise en charge des malades, le gouvernement malgache a lancé, jeudi, un appel à des soignants volontaires (médecins, infirmiers, aides-soignants...). Ces derniers viendront en renfort aux équipes médicales qui luttent contre la Covid-19 dans les hôpitaux et les centres de traitements Covid-19 dans tout le pays.
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Jerisoa Ralibera, infirmier et président du syndicat des paramédicaux de Madagascar a raconté la détresse des soignants dans cette lutte contre la Covid-19. "Le personnel soignant est à l’agonie et a besoin de bouffée d’oxygène", a lancé le responsable sur les propos relayés par le journal Tribune de Madagascar. Selon la même source, 60% des paramédicaux auraient attrapé la maladie en un mois. Au mois de février, les paramédicaux ont observé une grève afin de réclamer le paiement de leurs 221 jours d’indemnité de réquisition durant la première vague. Ils avaient également demandé à l’Etat de procéder à un recrutement massif d’agents de santé. Ces derniers ont toujours dénoncé les mauvaises conditions de travail et le manque de personnel depuis le début de la crise sanitaire.
Au total, 4 CTC-19 sont opérationnelles dans la capitale, Antananarivo, et prennent en charge les patients présentant une forme modérée de la maladie. Les grands centres hospitaliers universitaires sont destinés aux formes graves, selon la disponibilité des places.