Les arrivées touristiques à Madagascar ont accusé une importante baisse de l’ordre de 22% en 2013 par rapport à 2012.
Le tourisme malgache poursuit sa chute libre. Selon l’Express de Madagascar, ce secteur vit mal les annulations en série survenues au lendemain du triple lynchage des ressortissants français sur l’île de Nosy-Be, ainsi que les attaques récurrentes contre des touristes dans les parcs nationaux de Diégo-Suarez. Ces signes inquiétants d’insécurité « constituent les principales causes de cette situation », déplore le quotidien.
En effet, les arrivées touristiques durant l’année 2013 ont baissé de 22% par rapport à l’année 2012. Sur un an, la Grande île enregistre 56 000 touristes en moins, pour le plus grand désespoir des professionnels de l’hôtellerie et restauration locaux.
« L’année 2013 était une année catastrophique pour nous à cause de la baisse du nombre des touristes. D’ailleurs, cela a affecté fortement nos recettes », regrette Rita Ravelojaona, présidente de la Fédération des hôteliers et restaurateurs de Madagascar (FHORM).
Contre toute attente, les investissements dans le secteur du tourisme ne faiblissent pas malgré la
crise politique locale combinée au marasme économique mondial. Pour preuve, les constructions hôtelières continuent de s’accroître dans les quatre coins du pays, aussi bien dans la capitale que dans les grandes villes de provinces.
Selon les chiffres relayés par l’Express de Madagascar, quelque « 149 hôtels ont été construits, rien qu’en 2013. Ce qui représente près de 1005 nouvelles chambres et 1064 nouveaux emplois créés ». Autant dire que les investisseurs reprennent confiance malgré les effets néfastes de cinq années d’impasse politique ayant engendré des difficultés socio-économiques graves, conclut le journal malgache.