Dans la capitale malgache et ses périphéries, le taux de plomb dans l’air a quelque peu diminué mais celui du CO2 continue toujours de grimper. Les chercheurs tirent la sonnette d’alarme.
Le plomb contenu dans l’air a fortement diminué à Antananarivo mais l’atmosphère est toujours aussi infestée de gaz carbonique. « Le taux du CO2 aurait connu une hausse assez importante depuis quelques années » dans la capitale malgache et ses périphéries, a indiqué le professeur Joël Rajaobelison, enseignant chercheurs à l’Institut national des Sciences et Techniques nucléaires (ISTN).
Selon ce scientifique, le déboisement à grande échelle qui s’opère dans la plupart des zones forestières environnantes ainsi que les feux de brousse en sont les premières causes. Les Tananariviens, par conséquent, doivent vivre avec une chaleur suffocante et le système respiratoire de plus en plus fragilisé en raison de la qualité de l’air qu’ils respirent quotidiennement.
Cette situation mine dangereusement la santé des sujets les plus vulnérables, note le quotidien L’Express de Madagascar.
Heureusement, concernant la pollution par le plomb, la nouvelle est plutôt rassurante, poursuit le journal. L’ISTN a récemment mené des études dans deux quartiers surpeuplés de la capitale. Les résultats ont montré une nette diminution du taux de plomb dans l’air depuis ces 6 dernières années : 27% pour le premier site et 90% pour le second.
Selon le professeur Joël Rajaobelison, cette nette amélioration est due à l’usage de l’essence sans plomb 95 au dépens de l’essence 91. Une mesure instaurée depuis quelques années déjà pour lutter contre la pollution de l’air et qui aurait donc commencé à porter ses fruits.
L’intoxication par l’ingestion de plomb via l’air peut avoir de nombreuses conséquences sur l’homme, rappel ce chercheur. Entre autres, « anémie, problèmes rénaux, fausses couches, perturbation au niveau du système nerveux et la santé reproductive, diminution des capacités d’apprentissage des enfants… ». Ces risques sont donc désormais plus ou moins réduits même si l’air n’est pas encore totalement salubre dans la capitale malgache et ses périphéries.
Source : L’Express de Madagascar