Dans le sud-ouest de Madagascar, 86 000 enfants sur 438 000 travaillent dans les mines, notamment, au niveau des gisements aurifères.
La mine est l’un des secteurs qui emploient le plus d’enfants à Madagascar, constate le Bureau International du Travail qui fait état de 86 000 enfants actifs rien que pour la région sud-ouest.
L’exploitation des enfants a été spécifiquement observée dans 3 communes, lesquelles ont été choisies pour le TACKLE BIT/IPEC, un projet qui a duré de septembre 2012 à mai 2013.
En 8 mois d’existence, celui-ci a donné des résultats probants. Ainsi, 830 enfants de 6 à 15 ans ont pu être réinsérés dans le système éducatif, dont 500 ont franchi pour la première fois la cour des écoles, selon Ntsay Christian, directeur du BIT au niveau de l’Océan Indien. Dans des propos rapportés par Midi Madagascar, ce dernier a indiqué entre autres que 200 enfants ont pu également obtenir leur acte de naissance tandis que 80 autres ont été sélectionnés pour suivre des formations professionnelles.
Récemment, la ville de Tuléar a accueilli un atelier d’évaluation de ce projet, durant lequel un pacte social a été signé. Ce document qui devra être promulgué par arrêté communal prévoit des sanctions pour les parents qui choisissent d’envoyer leurs enfants dans les gisements plutôt qu’à l’école.
« Le projet s’est soldé par un changement de comportement des acteurs locaux et les indicateurs répondant aux objectifs sont atteints à 98% », s’est félicité le directeur régional du BIT qui a insisté sur la consolidation des acquis « qui consiste en la prévention et le retrait des enfants des pires formes de travail ». Aides & Action International-Océan Indien ainsi que l’Union européenne-ACP vont appuyer Madagascar dans cette perspective, a-t-il fait savoir.