Un nouveau bilan fait état de 124 personnes mortes de la peste depuis août à Madagascar, mais le ministère de la Santé fait état d’un ralentissement des contaminations.
L’épidémie de peste revient tous les ans depuis les années 1980. Mais la peste est particulièrement violente depuis le mois d’août. Le bilan de l’épidémie de peste à Madagascar dépasse désormais le cap des 100 morts. Au total, selon le dernier bilan du ministère de la santé malgache, 124 personnes sont décédées.
A ce jour, le ministère de la Santé a recensé 1 133 personnes qui ont été infectées par la maladie. Parmi elles, 780 ont été guéries et 219 sont en cours de traitement. Depuis le début de l’épidémie, 63 personnes sont décédées à l’hôpital et 61 autres dans leurs communautés, a ajouté le ministère. Parmi ces victimes figurent un Français, décédé la semaine dernière à Toamasina (est).
Le bilan de l’épidémie de peste s’aggrave mais les autorités du pays se sont félicitées pour la première fois d’un ralentissement des contaminations. "Il y a une diminution des personnes admises à l’hôpital (et) une augmentation des malades guéris qui sortent de l’hôpital", a déclaré à la radio nationale le Dr. Manitra Rakotoarivony, un responsable du ministère de la Santé. Le ministère de la Santé publique annonce, par ailleurs, la fin d’épidémie pour une dizaine de districts, dont celui de Vohémar. "Aucun nouveau cas n’a été enregistré dans ces lieux, depuis une quinzaine de jours", précise le médecin. A Antananarivo-ville, le dernier décès date de samedi 21 octobre et le Bureau municipal de l’hygiène (BMH) n’a pas enterré de dépouille à la fosse commune d’Anjanahary, depuis ce dernier cas.
Pour tenter d’enrayer l’épidémie de peste, le gouvernement a interdit les réunions publiques dans la capitale Antananarivo et ordonné la fermeture de nombreux établissements scolaires.