Le risque de propagation nationale de la peste est très élevé, a déclaré Charlotte Ndiaye, représentante de l’OMS, à Madagascar. L’isolement de la Grande Ile est toutefois écarté.
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré ce mercredi lors de la réunion entre le gouvernement malgache, le corps diplomatique et les Partenaires techniques et financiers (PTF) que la peste à Madagascar est de grade 2. La rencontre qui a duré près de deux heures a permis de mettre chaque entité sur un même niveau d’informations sur l’évolution de la maladie et des dispositifs engagés pour la combattre. "Nous sommes totalement transparents en vous donnant toutes les informations. Il n’y a aucune raison de ne pas l’être", aurait confié Henri Rabary-Njaka, ministre malgache des Affaires étrangères sur le récit de L’Express de Madagascar. Charlotte Ndiaye, représentante de l’OMS, à Madagascar, a toutefois souligné que le risque de propagation de la peste pulmonaire au niveau national est très élevé. Le risque est modéré au niveau régional et faible au niveau international.
Malgré le niveau de risque élevé, la restriction sur les vols et les mouvements commerciaux à Madagascar, à l’entrée et à la sortie ne serait pas encore d’actualité. "Comme l’a dit l’OMS, l’épidémie est de niveau 2. (…) c’est au niveau 3 que l’isolement du pays est le plus à craindre", a déclaré le Premier ministre malgache Solonandrasana Olivier Mahafaly à l’issue de la réunion. Pour rassurer le corps diplomatique et les Partenaires techniques et financiers (PTF), les membres du gouvernement malgache ont insisté sur le respect de ces contrôles sanitaires. Le ministre malgache de la Santé et celui des Transports se sont même rendus à l’aéroport international d’Ivato, la nuit du 10 octobre, afin de vérifier l’application stricte des normes sanitaires contre la propagation internationale de la peste.
Les risques de propagation de la maladie sont loin d’être rassurants au niveau national à cause de la difficulté du retraçage et des chaînes de contamination. Il ne faut pas non plus négliger l’hygiène discutable de certaines catégories de restauration rapide et le va-et-vient des personnes confinées dans les transports en commun. Par ailleurs, certaines personnes ayant la peur bleue des médecins se cachent ou cachent les malades.