Avec la propagation de la peste à Madagascar, l’île Maurice a décidé de rester sur ses gardes. Le pays a pris les dispositions nécessaires afin de protéger sa population contre toute éventuelle contamination.
Après la décision des Seychelles d’annuler les vols de sa compagnie vers la Grande Ile, l’île Maurice n’est pas restée sans réagir face à l’épidémie de la peste à Madagascar. Le pays a en effet pris les mesures indispensables concernant les voyages dans la Grande Ile. Dans cette perspective, le ministère mauricien de la Santé et la qualité de vie a décidé de déconseiller la destination Madagascar à ses ressortissants, sauf en cas de nécessité, rapporte le quotidien Les Nouvelles. Si le déplacement dans la Grande Ile ne peut être annulé, le ministère de tutelle conseille vivement aux voyageurs de se protéger au maximum pour éviter de contracter la maladie. Parmi les recommandations figure l’éloignement des endroits concernés par l’épidémie.
Cette mesure prise par l’île Maurice fait suite à l’appel à la vigilance lancé par l’ambassadeur de France à Madagascar Véronique Vouland Aneini. Alors que le dernier bilan de la peste fait état de 48 décès dans toute l’île, la Commission de l’océan Indien (COI) a mobilisé son réseau de surveillance épidémiologique et de gestion des alertes (Sega). D’après le journal malgache, deux épidémiologistes de l’Unité de veille sanitaire de la COI seront présents à Madagascar pendant quatre à six semaines afin de renforcer l’équipe locale. Dans la foulée, la COI a également offert 200 équipements de protection individuelle ainsi qu’un véhicule tout-terrain pour les déplacements. Ce don a été destiné à la direction de la veille sanitaire et de la surveillance épidémiologique (DVSSE). La commission a aussi octroyé un soutien financier pour faciliter en vie d’interrompre la contamination humaine.
Face à une situation de plus en plus grave, le corps diplomatique à Madagascar est très préoccupé par l’évolution de l’épidémie de la peste à Madagascar. En conseil de gouvernement, le Premier ministre malgache Olivier Mahafaly a expliqué que des questions méritent des réponses. Par ailleurs, des points doivent être éclaircis d’une manière officielle "pour permettre à toutes les Chancelleries étrangères d’être au même niveau d’informations se rapportant à cette épidémie", a-t-il ajouté.