Le nombre de victimes de la peste à Madagascar ne cesse d’augmenter, à la grande inquiétude de la population. En deux mois, dix-sept districts ont été touchés et près de cent malades suspects recensés.
La saison pesteuse à Madagascar inquiète plus d’un. Près de deux mois après l’apparition du premier cas de peste, les autorités sanitaires malgaches ont répertorié 93 malades suspects entre le 1er août et le 25 septembre. Selon le dernier bilan du ministère de la Santé publique ce mercredi, 15 d’entre eux sont décédés. Dernièrement, une fillette vient de mourir des suites d’une suspicion de peste pulmonaire.
L’épidémie touche actuellement 17 districts de la Grande Ile notamment ceux des Hautes Terres centrales y compris Antananarivo. La maladie s’est aussi répandue dans les zones non pesteuses, comme à Toamasina, où des cas importés ont été recensés, au début du mois.
D’après les informations relayées par le quotidien L’Express de Madagascar, quatre malades suspects de peste pulmonaire étaient traités au centre hospitalier anti-peste à Ambohimiandra (CHAPA) à Antananarivo. Deux autres auraient pu retourner chez eux sans risque de contamination.
Face à l’inquiétude grandissante de la population, le ministre malgache de la Santé publique, le professeur Mamy Lalatiana Andriamanarivo tente de rassurer que l’épidémie est maîtrisée. Mais les mesures prises sont insuffisantes notamment dans la lutte contre la montée des rats au niveau des villages, précise le journal.
La saison de peste à Madagascar n’est qu’à ses débuts et devrait s’achever en avril 2018. Cette maladie des rats qui se transmet par accident à l’être humain se manifeste par une forte fièvre brusque, une fatigue, des toux striées de sang.
La peste bubonique, quant à elle, se présente par l’apparition de ganglions douloureux. Avec un traitement administré à temps, elle n’est pas dangereuse.
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