La capitale de Madagascar enregistre actuellement son deuxième décès suspect dans le cadre d’une épidémie de peste pulmonaire. Des réunions d’urgence se sont tenues à la suite de ce décès.
La frayeur d’une peste pulmonaire gagne de plus en plus Antananarivo depuis l’annonce de la mort suspecte d’une fillette, le lundi 11 septembre. La petite fille, âgée de 6 ans, aurait soudainement perdu la vie après avoir été malade la veille, selon le rapport émis par le ministère de la Santé publique. "Son prélèvement, analysé sur un test de diagnostic rapide, a indiqué qu’elle est porteuse de la bactérie de peste
pulmonaire. Nous attendons les résultats d’analyse de l’Institut Pasteur de Madagascar (IPM), avant de pouvoir le confirmer", a déclaré une source auprès du ministère, hier.
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Selon cette même source, la fillette avait peut-être contracté la peste pulmonaire lors d’un voyage à Fianarantsoa durant lequel la victime et sa mère auraient assisté à un retournement des morts. " Souvent, des pesteux sont enterrés dans leur tombeau familial, s’ils devaient être mis dans une fosse commune pour éviter la propagation de la maladie. Si un tel cas se présente, l’ouverture du tombeau est bannie pendant sept ans", rappelle la source.
Si le cas de peste pulmonaire est avéré, toutes les personnes ayant été en contact avec la fillette sont menacées. Le ministère de la Santé publique les a d’ailleurs recherchées pour leur faire passer une "chimioprophylaxie de contact". Des réunions d’urgence ont également été réalisées entre le ministère et les partenaires techniques et financiers, le lundi 25 septembre. "L’objectif est de renforcer la lutte contre la maladie notamment, la sensibilisation sur l’assainissement de la ville très insalubre, ce qui peut favoriser la propagation de la maladie", a spécifié la source.
Les médecins sont convaincus que la prise en charge efficiente de la fillette a tardé sachant qu’elle a d’abord été emmenée chez un médecin libre qui l’a ensuite envoyée dans un hôpital pour enfants. Les responsables de cet établissement l’ont ensuite transférée au CHAPA.
Source : L’Express Madagascar