Selon l’ONG Ecpat, 70% des "clients" concernés par le tourisme sexuel sur des mineurs, à Madagascar, seraient constitués par des ressortissants malgaches.
L’ONG ECPAT France à Madagascar a réalisé un suivi évaluation du cas du tourisme sexuel sur les enfants dans la Grande Ile. Il en résulte que 70% des "clients" seraient des Malgaches contre 30% d’étrangers.
D’après les détails de cette enquête, les ‘clients’ malgaches concernés sont notamment constitués par des gens en déplacement et aussi des forces de l’ordre. Des cas de tourisme sexuel ont été repérés aussi bien dans la capitale à Antananarivo que dans les autres provinces. Des actes pratiqués par des gens de passage plutôt que les résidents eux-mêmes.
Cet organisme est rattaché au réseau ECPAT International dont la mission principale est la lutte contre "l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales". Les mineures qui sont victimes du tourisme sexuel sur la Grande île sont essentiellement des enfants issus de familles pauvres et des "milieux défavorisés".
La prolifération du tourisme sexuel sur la Grande île est aussi entretenue par les forces de l’ordre. Des policiers malgaches appliqueraient des abus sexuels sur des mineures et prostituées lesquelles font l’objet d’arrestation. Dans la majorité des cas, ces pratiques restent impunies car les victimes n’osent pas porter plainte. Evoquer les agressions sexuelles et les viols constituent encore un tabou au sein de la société malgache. Les victimes préfèrent garder le silence car elles développent un sentiment de honte. En 2008, un Plan National de Lutte contre le Tourisme Sexuel (PNLTS) a été mis en place mais ce projet, jusqu’à maintenant est resté "au stade de la sensibilisation".
(Source : madagascar-tribune.com)
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