Cinq zones humides de Madagascar viennent désignées sites Ramsar lors de la 53e réunion du comité permanent de la Convention. Le WWF parle d’une excellente nouvelle pour la conservation de la biodiversité de la Grande île.
La Convention de Ramsar, relative aux zones humides reconnues comme habitats d’oiseaux d’eaux, a été adoptée en 1971. Son objectif est d’enrayer la dégradation ou la disparition de ces zones en reconnaissant les fonctions écologiques et la valeur culturelle et scientifique de ces zones. Mercredi 31 mai, cinq nouveaux sites malgaches ont rejoint ceux déjà inscrits dans la Convention lors de la 53e réunion du comité permanent qui s’est tenue à Gland, en Suisse.
La désignation de ces sites découle d’une décision du ministère malgache de l’Environnement, de l’Écologie et des Forets, qui a sollicité la Convention Ramsar en concertation avec les organismes de conservation de la biodiversité qui œuvrent dans le pays, notamment le World wide fund for Nature ou WWF. Ce dernier se félicite d’ailleurs de cette avancée qu’il qualifie d’ "excellente nouvelle" pour la conservation de la biodiversité de la Grande île.
En 2017, Madagascar a inscrit dix nouveaux sites à la Convention Ramsar. En février, les zones de Nosy Ve-Androka, Antrema, Ankarafantsika, Bemanevika et Sahamalaza ont été désignées. Le pays compte maintenant une vingtaine de sites dont la surface totale dépasse les deux millions d’hectares. Ces sites sont mondialement connus pour la concentration extraordinaire d’espèces endémiques qui les habitent.
Parmi les cinq zones humides nouvellement inscrites à la convention Ramsar figure celle du fleuve Onilahy, dans le sud-ouest de Madagascar, habitée par des dizaines d’espèces endémiques de mammifères, de reptiles et d’oiseaux. Viennent ensuite l’archipel des Barren, dans le Canal du Mozambique, connu pour ses colonies de corail et de tortues marines, et les mangroves du fleuve Tsiribihina, dans l’ouest, où est répertorié le renard volant.
Le lac de Sofia, dans le nord-ouest, connu pour ses marécages où ont également élu domicile des espèces d’oiseaux d’eau, et les zones humides d’Ambondrombe, dans l’ouest, célèbres pour l’ibis sacré et le pygargue de Madagascar, font également partie des nouveaux sites Ramsar de la Grande île.
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