Quatre personnes sont mortes noyées à Mahajanga en l’espace de quatre jours. Un jeune homme de 23 ans y a perdu la vie vendredi 28 avril, et trois membres d’une même famille ont été engloutis dans l’après-midi de dimanche 30 avril.
La mer a fait des victimes au cours de la semaine écoulée à Mahajanga, dans le nord-ouest de Madagascar. Vendredi 28 avril, un jeune homme de 23 ans, qui était sur place dans le cadre d’un voyage d’études, est mort par noyade au site du Grand pavois. Il a tenté de sauver deux de ses camarades quand il a été emporté par les courants. Son corps reste introuvable à l’heure actuelle, d’après le quotidien L’Express de Madagascar. Dans l’après-midi de dimanche 30 avril, vers 16 heures, trois membres d’une même famille ont également été engloutis au large de la plage du village touristique. Un corps est également porté disparu. Une adolescente de 15 ans a été sauvée par un ressortissant étranger et admise en soins intensifs au CHU d’Androva.
Toute la ville de Mahajanga est en émoi à la suite de ces morts par noyade. Gendarmes, pompiers et de nombreux particuliers se sont donné la main pour tenter de retrouver d’éventuels rescapés, mais le temps jouait contre les sauveteurs. Un premier cadavre a été retrouvé dans la nuit de lundi 1er mai, puis un deuxième le lendemain vers midi.
Certaines personnes, notamment les responsables de la gestion du site touristique, qui ont visiblement omis d’informer leurs clients, attribuent ces morts par noyade à la transgression de tabous qui sont fréquents à Madagascar. Selon eux, les victimes auraient enfreint certaines règles comme la consommation de porc, de poulet ou d’alcool.
De leur côté, les experts en environnement ont déclaré que ces noyades s’expliquent par la force des couvrants marins et des perturbations du microclimat du site : la météo avait lancé une alerte vigilance en raison de fortes houles elles-mêmes liées à l’installation d’un puissant anticyclone dans cette partie de Madagascar.
"Le pic des marées montantes dure six heures par jour au village touristique. Il est donc raisonnable de mettre des panneaux de signalisation contre le danger et d’interdire toute baignade", a expliqué un scientifique dont les propos sont rapportés par L’Express de Madagascar.
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